Le monde est rempli de jeunes talents capables de réussir leur vie, car Dieu a doté l’homme de multiples potentialités. Mais la jeunesse a du mal à développer ces richesses qui sont en elle pour innover. Elle se laisse dominer par l’hésitation, le manque de confiance en soi ; et se retrouve en fin de compte à la traine, livrée aux vices et à la misère. Cette situation interpelle la conscience des uns et des autres pour sortir le Bénin du sous développement. Face à ce mal, une seule solution semble se présenter comme la panacée dont la jeunesse à besoin pour se mettre en action, la confiance en soi. Pour mieux comprendre cette vertu qui manque à nombre de jeunes béninois, votre quotidien a reçu pour le compte du premier numéro de cette année de votre rubrique ‘’Coin des vertus’’, Ange Hounon, enseignant de français et directeur d’un collège privé à Parakou. Il a exposé plusieurs astuces pouvant aider les jeunes à regagner la confiance en eux-mêmes. Lisez plutôt.
Samiratou ZAKARI et Raïhanath Boni AMADOU (stgs)
Daabaaru : Monsieur le directeur, que pourrons-nous comprendre par le terme confiance en soi ?
Ange Hounon : Pour commencer, je dois dire que moi je suis un croyant. Dieu nous a créés à sa ressemblance et nous a dotés de raison, d’intelligence, de capacité. Alors, tous ces dons nous poussent à cultiver la confiance en soi. La confiance en soi, c’est la potentialité, l’assurance, ce don que l’on a à pouvoir compter sur soi même, en ses capacités, en son talent pour évoluer et atteindre ses objectifs. Mais il faut reconnaitre que ce don provient de Dieu. Quand on prend le cadre scolaire, aucun élève n’est taré comme on a l’habitude de le dire. Chacun de nous a un talent caché en lui, il devrait d’abord se rendre compte de cela et pouvoir compter sur cette force pour réussir.
Pourquoi il faut avoir confiance en soi même ?
Il faut avoir confiance en soi pour réussir dans tout ce qu’on entreprend. Un homme sans objectif est un homme qui a perdu les pédales. Il doit forcément avoir des objectifs et pouvoir se mesurer à ces objectifs là pour voir ses potentialités, ses capacités et aussi savoir quelles sont ses limites, quelles sont les obstacles, ce qui l’amène à planifier. Il commence donc à compter sur ses propres capacités parce qu’on ne peut pas définir des objectifs qu’on ne peut pas atteindre soi-même. Il est au centre de la définition de ses objectifs.
Différence entre confiance en soi et orgueil ?
Dieu nous a dotés de certaines potentialités que nous ignorons malheureusement. Il nous a dotés de raison, d’intelligence, et d’autres capacités que nous pouvons utiliser. Il s’attend à ce que nous fructifions ces dons qu’il nous a accordés, que nous les exploitions et par là, on comprend que nous avons une force qu’on peut mettre au service des autres et de nous même pour évoluer. C’est ça la confiance en soi. D’autres parleront de positivité.
Mais l’orgueil, c’est le fait de ne voir personne d’autre que soi-même en tout, de se voir au dessus de tout et de tous. On ne pense à personne d’autres. En ce moment, on met Dieu à la touche alors que c’est lui qui nous a donné les capacités et lui il nous instrumentalise tout simplement. Nous sommes un canal pour glorifier son nom. C’est pour cela Il nous a donné ses capacités là. Mais quand on se dit « les capacités là, c’est moi qui ai travaillé pour les avoir, J’ai fait ci, J’ai fait ça », et tu restes en branle et après c’est toi seul qui y tires la gloire. Là il y a un problème donc vous voyez qu’il y une différence entre la confiance en soi et l’orgueil.
Comment peut-on apprendre à avoir confiance en soi ?
Il y a un principe universel qui dit ceci « si tu crois, tu peux, si tu crois que tu es capable de faire ceci ou cela alors tu arriveras à en être capable ». Il y un autre principe qui dit « le désir de réussir prédispose la conscience à atteindre le succès ». Nous avons la capacité de réussir en nous. Chacun de nous a ses potentialités là. Malheureusement, nous sommes complètement inconscients. Si je reprends ces deux principes, il y a un thème sacré dedans qui est « croire », ça c’est une puissance, c’est une énergie. Donc pour avoir confiance en soi, il faut croire en soi même, en ses capacités à entreprendre.
Quelles appréciations faites-vous de cette vertu au sein de la jeunesse béninoise ?
De nos jours, la jeunesse actuelle a un manque de confiance en elle-même. On assiste plus à la paresse au sein de cette couche. La plupart des jeunes d’aujourd’hui veulent qu’on construise tout pour eux ; qu’on fabrique tout pour eux, alors que pour gagner un avenir radieux, il faut passer par des sacrifices, il faut aimer le travail.
Quel appel avez-vous à l’endroit de la jeunesse béninoise ?
J’invite toute la jeunesse à cultiver la confiance en soi. Car, « c’est au bout de l’effort qu’on devient fort ». Comme quelqu’un l’a dit « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Ça veut dire tout simplement que la vie est parsemée d’embuches, d’obstacles. Et ce n’est pas pour cette raison qu’il faut reculer et se sous estimer, il faut toujours aller de l’avant, vaincre ces obstacles là pour prospérer, se dire que c’est un défi à relever et tout ira pour le mieux.
Quotidien Daabaaru, le leader de la presse écrite dans le septentrion
