CONFLITS ENTRE BRU ET BELLE FAMILLE
L’éternel souci des femmes béninoises
Le premier endroit du bonheur c’est la famille, le foyer. Cependant, dans plusieurs familles, nombreuses sont ces brus ou belles-filles qui ont des relations tendues avec leur belle famille et particulièrement avec la belle mère. Les relations entre belle-mère et belle-fille détachent les passions et deviennent compliquées. Les causes de cette situation qui court les rues au Bénin, sont multiples et diverses avec de graves conséquences parfois irrévessibles.
Karimatou BARASSOUNON (stg)
S’entendre avec sa belle famille est probablement pour la femme, l’un des plus grands défis de la vie conjugale. Ainsi, peu sont les couples dans lesquels on note l’absence de ces genres de conflits qui font couler les larmes à plusieurs femmes mariées au Bénin. Une situation déplorable due pour la plupart du temps aux conflits qui opposent le plus souvent la belle-mère à sa belle fille. Plusieurs femmes ont des difficultés de relations avec leurs belles-mères. L’impression laisse à dire que l’épouse n’est pas assez bien pour son fils. La belle-mère critique tout, rend la vie impossible à sa belle fille et cherche parfois à détruire le mariage de son fils. «Ce qui est alarmant le plus souvent dans mes mauvaises relations avec ma belle-mère, c’est qu’elle n’est pas toujours satisfaite de tout ce que nous faisions nous ses belle filles », témoigne Yasmine Saka jeune femme mariée vivant à Parakou. L’on pense à croire que la plus malheureuse dans l’histoire est toujours la bru. Mais d’un autre côté la belle mère est souvent innocente et devient la victime de sa belle fille. «Depuis que mon fils s’est remarié et a épousé cette femme, il ne me porte plus la moindre attention. Quand je vais lui rendre visite, je suis une étrangère. Sa femme me prend comme une moins que rien, des fois comme sa domestique. J’ai décidé de ne plus aller.», a déploré Bintou Tamou la soixantaine environ. Dans l’un ou l’autre des cas, chacun tente de justifier la situation à sa manière pour se donner raison. Néanmoins, il existe plusieurs raisons pour ce phénomène.
Ce qui justifie cet état de chose
Selon Yarigo Clément éducateur à la paix consultant et formateur en gestion de conflit et responsable du centre Univ, ces conflits entre belle fille et belle mère sont dus à l’instinct féminin qui est une cause naturelle. « La femme est émotionnelle et à l’instinct protecteur. La mère veut protéger son fils, la femme veut protéger son mari. Et elles sont toutes deux émotionnelles, maternelle et c’est cet instinct maternel qui amène à cela. La mère a l’amour de son fils dans son coeur quel que soit son âge. La femme a déjà l’amour de son homme avec qui elle partage désormais sa vie. Et les femmes avec l’émotion convergent par la jalousie », a-t-il affirmé. La mère jalouse donc de son fils, et la belle fille de son homme à ne pas le partager avec quelqu’un. Et ce partage n’est pas forcément lié à l’intimité. «Ce partage concerne les cinq besoins fondamentaux que nous ignorons notamment les besoins physiologiques, les besoins d’honneur, les besoins d’appartenance, les besoins de sécurité ou de protection (la présence de l’être cher, sa proximité), les besoins d’accomplissement personnel. Au nombre de ceux-ci, les besoins physiologiques sont importants, mais les besoins d’appartenance et d’honneur sont essentiels.», a rajouté le consultant. « Et l’appartenance prend son effet à partir du besoin d’honneur où la mère a besoin que son fils la respecte, l’honore, continue de lui consacrer du temps de l’affection et de tout. Et également ce qui se passe également du côté de la belle-fille », a-t-il démontré par la suite. C’est en effet une question d’estime de soi où chacun veut se sentir considérer. Et s’il y a une cohabitation, elles deviennent comme des coépouses à cause de la féminité. Le même homme il est partagé entre l’amour de sa mère et l’amour de sa femme dans les deux pôles contraires. Dans ce cas, la considération devient difficile si c’est une cohabitation commune. Ce sont là, les causes anthropologiques qui sous-tendent cette réalité et qui ne sont rien d’autres que des causes liées à la nature de ces deux qui sont du genre féminin.
L’autre cause, c’est le fondement du mariage. Quand le mariage est mal préparé, on peut s’entendre au pire.
Des éventuelles répercussions de ces conflits
Les conséquences liées à ces conflits, c’est déjà la tension. Ensuite la méfiance dans la famille et comme la nature féminine est bavarde surviennent les calomnies, la médisance où chacun parle de l’autre dans son réseau, et l’autre est mal vu et vice versa. Le dénigrement étant, bienvenue le manque de bénédiction parce que le langage de bénédiction c’est dire du bien de l’autre. Le stress est au rendez-vous et la joie déserte le coeur. Le stress affaiblit le système immunitaire et toute maladie minime que soit peut attaquer. Le diabète, la mauvaise alimentation, le souci, le cancer, la tension artérielle peuvent rapidement être au rendez-vous..
Que faire pour éviter ces conflits ?
Le mariage, la vie de couple est une question de préparation. L’on se doit de bien préparer son mariage. Le pardon réciproque doit être un compagnon. Reconnaitre la place de l’autre et la respecter. La lecture de la parole de Dieu est importante et doit être un guide. Si l’homme ne peut pas vivre à l’image de Dieu, le coeur est à l’image de Dieu, qui pardonne, qui comprend. L’autre chose la plus importante c’est la patience. Si on perd patience, on n’arrive pas à observer. La belle mère doit considérer sa belle-fille comme sa propre fille; et la belle fille doit considérer sa belle-mère comme sa propre mère.
