CONGÉS DE PAQUES PROROGES AU BENIN : Une période d’épreuve pour les parents d’apprenants ! . Un grand piège pour les candidats aux divers examens

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CONGÉS DE PAQUES PROROGES AU BENIN

Une période d’épreuve pour les parents d’apprenants !

. Un grand piège pour les candidats aux divers examens

Le souci de la maîtrise de la pandémie du nouveau coronavirus a entraîné la prise de mesures drastiques à travers le monde. Au Bénin, les établissements maternels, primaires, secondaires et universitaires, publics comme privés sont fermés sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au 10 mai prochain. C’est la décision prise par le gouvernement béninois le 08 avril dernier au cours du conseil des ministres. Au regard de cette décision, le sort des élèves est laissé entre les mains de leurs parents pendant ces quelques semaines de repos. Ainsi, plusieurs personnes craignent pour les apprenants, le risque de désapprendre et se demandent comment cadrer ces élèves pour qu’ils tiennent véritablement le cap afin que les notions acquises depuis le début de la rentrée ne soient pas perdues.

Huguette LAWANI (Stg)

Les élèves sont depuis le 30 mars dernier en congé d’une durée de près de 45 jours. Certains profitent de ce moment pour se lancer dans des activités génératrices de revenus. D’autres par contre participent aux travaux champêtres avec ou sans les parents. Plusieurs également, pendant ces périodes passent leurs temps à dormir, à se promener oubliant même où se trouvent cahiers et livres. Peu sont ceux qui profitent de ces temps de congé pour apprendre, pour s’exercer et poser les différentes préoccupations à leurs aînés afin de combler leurs insuffisances et élargir leurs connaissances. Voilà à quoi ressemble à peu près le quotidien des élèves retenus dans leurs domiciles à cause de la pandémie du Covid-19. « C’est le moment pour moi de me faire un petit revenu qui pourra m’aider lors des reprises, je ne peux pas rester à la maison sans rien faire », a laissé entendre Christelle Laourou élève en classe de 2nd. Elle fait savoir par la suite, « je suis la plupart du temps fatiguée à mon retour puisque je me promène avec ma marchandise sur la tête. Sur place je ne pourrai pas vendre grande chose, c’est du savon. Donc je n’arrive pas à apprendre tous les jours mais les quelques fois que je prends le cahier, j’apprends réellement ». Également, dans certaines localités, cette période est propice pour les travaux champêtres qui nécessitent assez de mains d’œuvre. Élève en classe de terminal, Salvador Alao a confié, « c’est le temps de l’anacarde, il est vrai que la récolte n’est pas aussi bonne que ça. Je ne manquerai pas pour moi, après le champs, je prendrai mon cahier mais pour l’instant je dois chercher de l’argent ».
Par contre, certains candidats aux examens prennent leurs dispositions pour ne pas être désagréablement surpris à la fin de l’année. C’est le cas de Gilbert Mensah élève en classe de Terminale qui confie, « je suis conscient que j’ai un examen à préparer, donc je me suis établi un emploi du temps pour étudier. Je relève mes incompréhensions des cours et des exercices que je pense soumettre à mes camarades et enseignants dès la reprise des cours pour une bonne compréhension ». Pour lui cette période est propice pour la révision. « Je pense que le temps des révisions est restreint vu que les cours iront jusqu’en juin après les congés, je profite pour commencer les révisions dès maintenant ».

 L’apport des parents

Les enfants sont à la maison pour un bon moment, ainsi la responsabilité de l’éducation des enfants pendant ce temps est entièrement laissée à la charge des parents. « Ce sont les parents d’élèves qui vont vraiment nous aidés et c’est à eux d’être derrière les enfants pour que quotidiennement ceux-ci révisent tous les enseignements de l’école, surtout ceux qui sont en classe d’examen », a clarifié Jean Douakoutché, psychopédagogue reçu sur les antennes de la radio régionale Ortb- Parakou. De son côté Claude Tikou, Coordinateur départemental du patronat des écoles privées du Borgou au micro de la radio Fraternité lors d’un entretien confirme, « en toute sincérité, avant que les enfants ne soient admis pour les congés anticipés, les parents étaient invités à suivre dans tous les domaines, les enfants en faisant des répétitions, en obligeant les enfants à réviser leurs cahiers de cours pour qu’au retour d’environ 45 jours de congé, ils puissent être à même d’affronter les interrogations et les épreuves qui leur seront présentées ».
Les parents pour soutenir les enfants devraient pouvoir élaborer des programmes pour relever le niveau de ces enfants selon les moyens de chacun. Il est donc opportun d’amener les enfants à aimer la lecture, à faire des résumés après lecture. Cela amènera ces enfants à comprendre les textes à l’école et à améliorer leur vocabulaire. «Il faudrait que les parents compte tenue de leur moyens, investissent dans l’éducation des enfants en leurs prenant par exemple des répétiteurs, ou carrément en leur amenant à faire un exercice bénéfique », a notifié le psychopédagogue. Certains parents ont d’ailleurs déjà compris cette tâche. « Pour ma fille en classe de 4e j’ai élaboré un emploi du temps et elle est contrainte à respecter au risque d’être sanctionnée », a fait savoir Valentine Houndégla.

Conseil à l’endroit des élèves

Ces congés particuliers ne sont pas des moments réservés uniquement au repos. Il faudrait en profiter au maximum pour relever les lacunes de chaque matière et y trouver des solutions. « Le programme est presqu’à la fin au niveau des classes intermédiaires. Alors, les élèves doivent apprendre pendant ces périodes et je demande particulièrement aux élèves des classes d’examen de consacrer ce temps aux révisions et surtout aux exercices », a souligné Claude Tikou.
Ces périodes de congé prorogé devraient être profitables pour chacun afin qu’un taux élevé de réussite soit remarqué sur le plan national au niveau de tous les examens. Seuls les résultats démontreront que les élèves ont connaissance de ce qui est enseigné comme le préconise un auteur contemporain, « il n’y a pas d’apprentissage sans connaissance des résultats ».

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