CORONAVIRUS : La vente des bavettes favorise le travail des enfants à Porto-Novo

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CORONAVIRUS

La vente des bavettes favorise le travail des enfants à Porto-Novo

L’une des mesures préventives contre le coronavirus est le port obligatoire des masques de protection. Loin des officines de pharmacie, la livraison des bavettes et des cache-nez devient l’activité rentable de ces derniers jours à Porto-Novo, malheureusement confiée aux enfants.

Ils sont pour la plupart des écoliers, élèves et apprentis couturiers ou couturières exposés à longueur de journée aux abords des artères de la ville et sur les grands carrefours. Bras et mains chargés, ils sont à l’assaut de tous les passants et autres usagers de la route pour écouler leurs stocks de bavettes. Le prix évolue selon la qualité du tissu ayant servi à la confection. Quelques-uns approchés racontent que la journée commence tôt afin de servir les premiers passants. Tantôt 50f, 75f et parfois 100f, les cache-nez et bavettes sont livrés parfois à la tête du client. A la fin de la journée, les enfants revendeurs de cache-nez sont payés à la mesure du nombre livré. Qui gagne 100f, qui gagne 200f à leurs dires.

Chose curieuse, c’est souvent devant les policiers installés sur les carrefours que se déroule cette activité des petits enfants qui ne sont pas inquiétés. Pour Maryse Azifan, médecin au centre hospitalier départemental de l’Ouémé, ces enfants sont d’abord exposés aux risques des accidents en poursuivant les véhicules. Mieux, ils s’exposent eux aussi à plusieurs pathologies qu’ils vont développer plus tard. Les acheteurs qui font plusieurs essais avant d’opérer un choix compromettent également la santé des autres.

Charles HONVOH

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