CORONAVIRUS : Les écoles désertes avant la date prévue pour les congés

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CORONAVIRUS

Les écoles désertes avant la date prévue pour les congés

Face à la propagation du coronavirus, le gouvernement béninois a décidé de la fermeture des écoles dès le lundi 30 mars 2020. Malheureusement, le constat dans plusieurs établissements publics que privés est tout autre : les apprenants sont absents et les enseignants font la ronde entre les tables et bancs.
« Les parents ont pris leur responsabilité face à la pandémie », ont confié plusieurs géniteurs rencontrés le mardi 24 mars 2020 dans les rues de Porto-Novo et environ. Dans les zones frontalières, le constat est tout autre dans les écoles. Parlant de zone frontalière, l’école primaire publique de Sèmè-Kraké dans la commune de Sèmè-Podji a été le théâtre d’un événement peu ordinaire vendredi dernier. Tout est parti d’une rumeur annonçant l’administration d’un vaccin traitant le coronavirus aux apprenants. Les parents surexcités ont fait irruption dans l’école pour retirer leurs enfants sous les regards impuissants des enseignants malgré leurs explications. Du lundi au mardi les écoles se sont vidées considérablement au motif que le gouvernement tarde à prendre la décision courageuse de fermeture des écoles comme dans les autres pays ravagés par le Covid-19. A en croire certains parents, les dispositifs de lavage des mains sont non seulement en nombre insuffisant mais également inefficace pour contrer le mal. Se référant aux lettres de la direction nationale des écoles catholiques du Bénin et de la Fédération des Parents d’Elèves et Etudiants du Bénin demandant au gouvernement la fermeture des écoles depuis la semaine écoulée, lettres ayant reçu un avis défavorable, les parents estiment que le gouvernement est alors dans le dilatoire avec son revirement spectaculaire sur la même décision. Les parents ont donc anticipé en gardant leurs enfants à la maison avant la date du 30 mars fixée par le gouvernement.
Dans les salles de classe visitées à Sèmè-Kraké, à Mèdédjonou, à Agbomè-Takplikpo et autres, les enseignants sont presque livrés à eux-mêmes, hormis les quelques apprenants qui ont fait exception. Pas d’activités pédagogiques à proprement parler si ce ne sont quelques exercices pour les maintenir en silence. Dans les écoles privées, l’acte est presque officiel car plusieurs sont ces établissements qui ont fermé carrément leurs portes par peur de contamination.

Charles HONVOH

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