L’épidémie du coronavirus a fait plus de cinq millions de morts d’après les bilans officiels cumulés. Ce seuil symbolique a été franchi le lundi 1er novembre 2021. Les experts soulignent que ce bilan est très au delà de la réalité. 5 000 425, c’est le chiffre avancé le lundi par l’Université américaine Johns Hopkins. Depuis le début de cette pandémie, cet établissement situé à Baltimore (Maryland), est une référence en matière de données sur la covid-19. Il compile l’ensemble des données fournies par les autorités sanitaires de chaque pays. Selon l’Université américaine Johns Hopkins, les pays les plus touchés sont entre autres les Etats-Unis avec 754 836 décès pour 45 970 881 cas recensés, le Brésil qui a enregistré 607 824 morts avec un total de 34 285 814 cas recensés, l’Inde avec 458 194 morts sur 34 285 814 cas enregistrés. Quant au Mexique, il a totalisé 288 365 morts pour 3 807 211 de cas. Et enfin la Russie avec un taux de 234 194 morts sur 8 377 984 cas.
Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), soutient que le nombre de morts liés à la Covid-19 serait deux ou trois fois plus élevé que les chiffres officiels. De même, la revue The Economist renseigne sur la base d’une estimation que le Covid-19 a causé environs 17 millions de décès. Plusieurs éléments expliquent la différence entre ces chiffres officiels et officieux. Tout d’abord, le système de collecte des données mais aussi les autorités sanitaires, ne prennent en compte que les décès survenus à l’hôpital. Cela exclu alors les cas des personnes décédées à leur domicile. Pourtant dans certains pays, les malades préfèrent rester chez eux plutôt que d’aller à l’hôpital pour faute de moyens. De nombreuses personnes sont ainsi décédées sans avoir été comptabilisées par les autorités sanitaires.
Ensuite, il y a le cas des personnes décédées ces derniers mois, sans qu’on ne sache si leur mort a été causée par la Covid-19. Dans de nombreux pays, notamment les pays en développement, l’accès aux tests de dépistage est souvent limité aux zones urbaines. Dans les zones rurales, le virus a pu s’implanter et a causé des décès, sans même que les victimes ne sachent la cause du décès. Une situation de flou sanitaire qui brouille les données statistiques.
De même, il y a les pays qui, pour des raisons politiques ou économiques, minimisent volontairement la mortalité liée au Covid-19. Le cas de la Chine est souvent mis en avant, avec un taux de contamination et de décès particulièrement bas.
Clarisse OGBONI (Stg Cfoman-Daabaaru)
