CRISE AU SEIN DES FCBE : Tirs croisés entre Théophile Yarou et Alassane Tigri

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CRISE AU SEIN DES FCBE

Tirs croisés entre Théophile Yarou et Alassane Tigri

Divisés sur le fameux récépissé délivré le vendredi 20 Septembre dernier par le ministre de l’intérieur, les Fcbe (Forces Cauris pour un Bénin Emergent) risquent de marcher dans les pas de la Rb, de l’And et le Psd qui, des années durant ont été fragilisés par des crises internes. Au regard des derniers développements au sujet de ce document, le parti de l’ex locataire de la Marina a du plomb dans l’aile selon les accusations des uns et des autres. Théophile Yarou du camp de Paul Hounkpè et Alassane Tigri du camp des dissidents, conjointement reçus hier sur une chaine de la place se sont vertement accusés. Pour les premiers, il fallait sauver l’existence légale du parti par le retrait de ce récépissé tandis que l’autre aile parle d’une ruse pour aboutir à la destruction des Fcbe

Au regard des exigences actuelles, selon Théophile Yarou, ancien ministre d’Etat chargé de la défense sous Boni Yayi et premier secrétaire exécutif national adjoint du parti Fcbe, il fallait aller vers un processus de récréation ou de refondation du parti. La deuxième exigence, faisait obligation aux membres de l’exécutif du parti, de déposer des dossiers contenant des pièces administratives que certains de ses collègues ne pourraient avoir parlant de casier judiciaire, parlant d’attestation de résidence et il s’est avéré que ceux qui étaient concernés par cette dernière exigence, c’étaient les ministres Djènontin Agossou Valentin , Komi Koutché et le ministre Simplice Dossou Codjo. Une exigence face à laquelle ils ne pouvaient autrement dans la mesure où ils étaient dans l’incapacité de tenir le congrès sans quoi le parti allait disparaître.

Donc le choix de privilégier l’intérêt de tout le monde a été opéré et ce, contre l’intérêt de personne. Il explique que le bureau s’est préalablement réuni pour prendre la décision mais certains avaient pensé que ce serait en contradiction avec les déclarations antérieures du parti et il reconnait d’ailleurs que la décision de ne pas satisfaire à l’exigence du ministre de l’intérieur n’a pas été prise ni au niveau du bureau politique ni au niveau du bureau exécutif national.

Au sujet des ministres précités, ils ne sont plus membres du bureau mais ils restent et demeurent membres du parti et cela est une décision de la majorité selon Théophile Yarou.

Pour Alassane Tigri membre du bureau politique et quatrième secrétaire exécutif national adjoint, « ce qui s’est passé n’est pas une lutte de ligne encore moins une lutte idéologique, c’est platement le pouvoir de la rupture qui a comme principe, de tout soumettre sur son passage et c’est dans cette perspective là qu’il a simplement trouvé de mettre à sa disposition certains camarades constituant le trio de la honte, le cheval de Troie au sein de leur parti pour arriver à ce que nous savons c’est-à-dire créer la zizanie, créer la division pour aboutir à la destruction de ce parti car en fait, à plus de quatre reprises, le bureau politique s’est réuni et a rejeté les injonctions du ministre de l’intérieur, conditionnant la réception du récépissé à savoir, aller à un congrès constitutif pour une alliance qui existe depuis plus de dix ans et qui s’est constituée en parti politique depuis février 2018 et deuxièmement, exclure de la direction du parti certains camarades ». « Contre toute attente, ces camarades ont tenu un congrès pseudo à combien et comment et ont fourni des documents au ministère de l’intérieur, répondant ainsi aux injonctions que le parti avait clairement et foncièrement rejetées et cela a pour conséquence la nomination de Hounkpè comme secrétaire exécutif national et l’exclusion des autres camarades ».

Alassane Tigri se pose la question de savoir, dans quel parti le pouvoir que l’on combat organise un congrès et indique ceux que l’on doit choisir comme responsables. « C’est le monde à l’envers ». « Le pouvoir nous doit ce récépissé puisque ayant rempli toutes les conditions mais cette forme ne nous intéresse guère », a conclu l’ancien ministre qui ne reconnait pas le camp Hounkpè mais le bureau dirigé par le président d’honneur Boni Yayi dont le secrétaire exécutif national est Valentin Djènontin.

Charles Honvoh

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