CULTURE AU BENIN : A la découverte du comédien Phil-B

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De son vrai nom Philippe Bassè, Phil-B est un jeune artiste-comédien, conteur et humoriste. C’est un jeune béninois au parcours admiratif dans la culture notamment la comédie. Jeune dynamique et compétent, Phil-B était dès son bas âge, passionné par le football et le métier de médecin. Mais le destin a décidé autrement. Philippe Bassè alias Phil-B a décidé de faire de la comédie à cause de sa timidité mais son talent dans le domaine a été reconnu et il en a fait son métier. Même si Philippe Bassè n’a pas encore raflé beaucoup de prix, ses œuvres artistiques présagent sans doute d’un lendemain meilleur. Ambitieux et très humble, le jeune artiste-comédien représente aujourd’hui un modèle pour nombre de jeunes qui ambitionnent faire carrière dans le métier de comédien. A travers une interview exclusive accordée à la rédaction du quotidien Daabaaru, le jeune prodige revient sur son parcours et étale ses projets à court, moyen et à long terme. Lisez plutôt.

Daniel KOUAGOU

Daabaaru : Que représente la comédie pour vous ?

Phil-B : Pour moi la comédie, le théâtre représente une partie de ma vie. C’est ma deuxième personnalité. La comédie c’est ma Maggie secrète, c’est aussi ma profession de liberté qui me permet de m’évader.

Quand et comment a été votre première apparition sur scène ?

Ma première scène remonte à 2009 à N’Dali lors de la journée mondiale de la jeunesse.

D’où tirez-vous vos inspirations ?

Mes inspirations, je les tire un peu partout. Dans mon entourage, dans la vie quotidienne et surtout sur les femmes. D’ailleurs, beaucoup de mes spectacles d’humour sont sur la femme. C’est quasiment un monde à part où je puise mes idées. Moi-même je suis mon propre inspiration d’ailleurs. L’autre chose est que mon inspiration magique vient toute suite quand je me réveille les matins. Donc mes rêves et mes cauchemars sont des inspirations.

Quels sont les grands évènements auxquels vous avez participés ?

Mes grands évènements ne sont pas trop beaucoup. Il y a humour délire, l’évènement d’humour de ‘’K-piten virus’’ qui est d’ailleurs l’un des plus grands évènements internationaux du Bénin et du septentrion. Conte au clair de lune qui peut se faire compter parmi les grands évènements de la ville de Parakou. Avec le théâtre, j’ai participé à des lectures spectacle pour le Fitheb. J’ai participé à la première édition de la foire internationale de Parakou. Des spectacles à Cotonou et dans d’autres grandes villes du Bénin. Je ne suis pas encore sorti du pays, ça sera pour bientôt. Pour le moment j’aime mon pays

Quels sont vos projets à court, moyen et à long terme ?

Mes projets sont nombreux. Celui commun et individuel. Des projets communs avec mon association G-Jac Académie de N’Dali, nous avions initié un évènement chaque premier août à N’Dali dénommé ‘’Défilé du rire’’ qui est à sa première édition qui était d’ailleurs une réussite et qui a été soutenu par plusieurs artistes conteur et humoriste de la ville de Parakou. L’objectif est de rendre cet évènement international les années à venir. Je suis aussi dans l’écriture d’un projet de festival a N’Dali. Je préfère taire le nom pour éviter des déconvenues (rire). Ce sont là des projets à long terme. J’ai entre temps initié un projet de formation en ligne dans les domaines tels que le théâtre, l’humour et le conte. Cela n’a pas très bien marché mais je compte reprendre très bientôt. Autre projet, je suis en train de préparer un “One Man Show”, un spectacle d’humour. Je ne sais pas quand cela aura lieu mais je suis dans l’écriture du spectacle. Cela pourrait être en 2022 ou début 2023.

Sur les pas de quel comédien béninois ou mondial marchez-vous ?

Sur les pas d’un comédien béninois, j’aime Carlos Zinsou sur scène. Au conte j’aime Patrice Toton et Koudoussou Laourou, et dans l’humour je suis unique dans mon genre et mon style au Bénin, donc je n’ai pas un modèle. J’ai de l’admiration pour K-piten virus, Elyfaz, Kromozom et bien d’autres. Je pourrai me vanter d’avoir partagé la même scène avec ses généreux humoristes. Comme modèle mondial, c’est Ahmed Sylla et Paston.

La comédie vous nourrit-elle ?

La comédie nourrit mais pour le moment elle donne seulement l’argent de pur water au Bénin. C’est difficile aux gens de te payer un cachet, c’est le déplacement on paye d’abord. On y croit fermement. On travaille très fort afin qu’elle puisse nourrir ses employés.

Quelle est votre appréciation de l’évolution de la comédie au Bénin ?

La comédie ou le théâtre au Bénin, est dans une zone de turbulence. Il y a un manque d’espace de diffusion de spectacle sinon, les spectacles il y en a. Il y a aussi un manque d’éducation culturelle et artistique au sein de la population parce qu’aujourd’hui, si on demande à un citoyen lambda de choisir entre aller suivre un spectacle de théâtre ou d’humour a l’institut français et d’aller suivre un match de football, il choisirait d’aller suivre le match. Voyez-vous, le monde du théâtre est toujours dans une chambre fermé et il faut lutter pour le sortir. Il y a des efforts qui se font à travers des renforcements de capacités. Nous nous battons chaque jour pour que ça marche

Votre mot de la fin 

Comme mots de la fin, je voudrais dire Merci à Daabaaru pour ce moment de partage et d’expression. En même temps, encourager ceux qui ont envie de faire carrière dans le théâtre, c’est un chemin épineux certes, mais à la destination se sera sûrement beau et jouissif. Merci

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Daabaaru