DANS LA CONSTITUTION BENINOISE RÉVISÉE : Sa Majesté Yawa Kina II relève une injustice corrigée

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DANS LA CONSTITUTION BENINOISE RÉVISÉE

Sa Majesté Yawa Kina II relève une injustice corrigée

Essayée à plusieurs reprises sous différents régimes sans une fin heureuse, la révision de la constitution du 11 décembre 1990 est une réalité au Bénin depuis le 1er novembre dernier. Ceci grâce aux députés de 8e législature de l’Assemblée Nationale qui ont véritablement franchi le Rubicon. Parmi les modifications apportées à la loi fondamentale du Bénin, plusieurs innovations sont notées.
Ainsi, dans la constitution promulguée par le chef de l’Etat Patrice Talon, une part belle est faite à la chefferie traditionnelle qui longtemps est restée dans l’informel malgré la qualité des hommes qui animent ce pan de la société béninoise. Face à cette avancée, les têtes couronnées saluent la clairvoyance des députés qui sont en train de redonner espoir la chefferie traditionnelle.

Pour le roi Yawa Kina II de Sinendé cette disposition vient corriger une injustice qui a longtemps duré. « Je suis vraiment comblé! Car ce point vient corriger une injustice. Cette réforme apporte une nouvelle dimension à la chefferie traditionnelle », a exclamé le roi. Selon la tête couronnée de Sinendé, grâce à cette décision, tous les maillons de la chefferie traditionnelle pourront désormais nourrir l’espoir d’un nouveau jour qui se lèvera sur le pouvoir des ancestres.
Sa Majesté Yawa Kina II a rappelé la force de la chefferie traditionnelle dans le règlement des conflits au sein des sociétés béninoises. Ainsi, il a fait savoir que le caractère sacré des décisions de la chefferie traditionnelle dans le règlement des conflits est un atout pour le renforcement de la paix et de la cohésion sociales, si elle bien exploitée.
Il a pour finir salué les initiateurs de cette révision qui permet d’adapter la loi fondamentale aux réalités d’aujourd’hui qui ne sont forcément pas les mêmes que celles d’il y a de cela trente ans.

Après cet acte historique, le moins qu’on puisse souhaiter est que le législateur aille plus loin pour que le statut de la chefferie traditionnelle soit votée pour la concrétisation de la volonté manifestée à travers la prise en compte de cette question dans la constitution.

Edouard ADODE

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