LÉGALISATION DE L’AVORTEMENT AU BENIN : Le président Louis Vlavonou explique la démarche du parlement

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Il ne passe pas un jour depuis le vote de la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 légalisant l’avortement au Bénin, sans que les députés auteurs de cette décision n’essuient des insultes de la part des béninois frustrés. Face aux tensions que suscitent cette loi à polémique au sein de l’opinion publique, le président de l’Assemblée Nationale (An) Louis Vlavonou est monté au créneau pour justifier la démarche du parlement. C’était le mardi 26 octobre 2021, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire dite budgétaire de l’An au titre de l’année en cours. Selon le président Vlavonou, « la virulence des débats le 20 octobre 2021, au cours du vote de la loi modifiant et complétant la loi relative à la santé sexuelle et à la reproduction a fait trembler l’Hémicycle et la bipolarisation qui s’observait, a failli mettre à mal son unité ». Par ailleurs, il a expliqué que le vote de cette loi a fait objet de vive tension en leur sein, même s’il ont pu s’en sortir avec un consensus grâce au professionnalisme des uns et des autres ‹‹ Mais, nous avons su puiser dans notre génie créateur et notre expérience pour ramener le consensus après une suspension inspirée afin de respecter l’engagement pris par nos partis politiques respectifs à accompagner le chef de l’Etat dans ses réformes. Ce n’était pas gagné d’avance au regard de la sensibilisation qui avait eu lieu auparavant sur les réseaux ou par ailleurs ›› a t’il expliqué. A l’en croire, le plus dur était une vidéo où l’on pouvait voir un imam disant que tous les membres de l’Assemblée Nationale iront en enfer si la loi est votée et aussi, la déclaration de l’association des femmes catholiques qui disait, « le sang de ces âmes innocentes qui seront assassinées criera vengeance ››.

Face à ces propos touchants à eux lancés, Louis Vlavonou n’a pas manqué de soulever quelques interrogations qu’il a soumise à la réflexion du peuple béninois. « Face à ces propos, comment respecter la parole donnée ? Sommes-nous en présence de cas de force majeure ? Contrainte morale ? Exercice de la liberté ? Choix entre la légalité et la loyauté ? », a-t-il soulevé avant d’inviter les uns et les autres à la réconciliation.

Clarisse OGBONI (Stg Cfoman-Daabaaru)

 

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