DECENTRALISATION AU BENIN : Parakou boucle trois ans de révolution avec Toko . Regards croisés des populations sur la gestion du maire

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DECENTRALISATION AU BENIN

Parakou boucle trois ans de révolution avec Toko

. Regards croisés des populations sur la gestion du maire

Le 3 octobre 2016, le maire Charles Toko a été plébiscité à la tête de la commune de Parakou par les conseillers municipaux. Le journaliste venait ainsi d’être élu maire de la troisième ville à statut particulier. Après trois ans de gestion des affaires de la cité des Koburu, l’homme a embarqué Parakou dans une révolution sans précédent. Cependant, des efforts restent encore à fournir pour combler l’attente des populations. A l’occasion de cet anniversaire, autorité, faiseurs d’opinions et acteurs de la société civile apprécient et jettent un regard critique sur les actions du maire Charles Toko tout en énumérant les défis à relever par le conseil municipal.

Wilfried AGNINNIN

Trois octobre 2016, trois octobre 2019. Cela fait déjà trois ans que le maire Charles Toko prenait les commandes de la ville de Parakou. Dans ce laps de temps, des avancées notables ont été notées en faveur du développement local. D’ailleurs beaucoup apprécient le courage et la détermination de l’homme dans la prise des décisions.

Appréciations des acteurs de développement

Pour le chef du deuxième arrondissement de Parakou Adamou Idrissou Sylla, les efforts de développement du maire Charles Toko sont à saluer dans plusieurs domaines. Selon lui, le maire a doté des établissements et écoles de modules de classes. « Il faut noter que le maire a doté tous les arrondissements de modules de classes », a-t-il reconnu. Le président de l’Association pour le Développement Sociale, Economique et Culturelle Tembi de Parakou Salissou Abdoulaye soutient également que des écoles et centres de santé ont bénéficié des infrastructures modernes. Il n’a pas manqué de souligner l’organisation de la Foire Internationale de Parakou (Fip) qui a permis à la mairie d’augmenter ses recettes fiscales. A en croire Adamou Idrissou Sylla, la réhabilitation de plusieurs centres de santé, le renforcement de l’éclairage public, la création des marchés secondaires et l’installation des feux tricolores dotés de système de panneaux solaires, sont aussi des actions à l’actif de l’autorité municipale.

Gérard Viaho acteur de la société civile, de son côté trouve que la délocalisation de l’ancienne autogare autrefois située en face de la mairie, est une grande action à saluer. Selon lui, plusieurs villes du Bénin ont commencé par suivre l’exemple de Parakou en créant des parcs afin de faciliter la tâche aux populations. En appréciant la gestion du maire, les faiseurs d’opinions Boni Gouda et Adam Bachirou ont noté de leurs côtés des avancées notables. Pour Boni Gouda, Charles Toko est à encourager dans ses efforts. « Il fait de son mieux parce qu’il ne peut rien faire seul, il va faire de son mieux et partir, et un autre maire viendra continuer l’œuvre entamer », a reconnu Boni Gouda.

Les défis à relever

Aucune œuvre humaine n’est parfaite, dit-on. Pour cela, les différents acteurs de développement de la ville de Parakou font quelques recommandations à l’autorité municipale afin qu’elle améliore sa gouvernance.

Le point commun sur lequel ces acteurs attendent plus le maire Charles Toko reste et demeure la construction et l’entretien des infrastructures routières. Pour Gérard Viaho acteur de la société civile, les actions du maire ne sont pas encore perceptibles dans certains domaines. « Est-ce que l’investissement sur l’acquisition des engins lourds par la mairie est actuellement bénéfique pour les populations ? », s’interroge-t-il. Sur cette question d’infrastructures le chef du deuxième arrondissement de Parakou Adamou Idrissou Sylla pense qu’il reste suffisamment à faire. « Sur ce plan si on va même noter le maire, je ne sais pas s’il aura une mention passable », a-t-il fait savoir.

Le faiseur d’opinion Adam Bachirou invite le conseil municipal à redoubler d’ardeur pour régler la question de divagation des animaux dans la ville de Parakou. « La divagation des animaux, on en est où depuis que la lutte a commencé ? La divagation des bêtes continue de plus belle », s’est-il désolé. De son côté le président de l’association Tembi veut davantage voir la mairie s’investir dans la jeunesse en construisant des aires de jeux et des centres de loisirs pour leur épanouissement. Les défis à relever par la mairie selon Boni Gouda sont entre autres, l’aménagement des gares routières de la ville, la sécurisation des terres, la relance de la réforme des conducteurs de taxi moto et l’assainissement continue de la ville.
Les différents acteurs de développement ont invité les populations à accompagner le maire dans sa gestion.

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