DÉCÈS EN CASCADE DES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS AU BÉNIN : De la misère à la mort, le quatrième pouvoir subit une hécatombe  . Déjà une dizaine de morts en quelques mois

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Quel évangile, sourate ou incantation prononcer chaque jour ? Quel saint invoquer et à combien de reprise ? C’est en substance les questions qui taraudent l’esprit des hommes de la presse béninoise depuis quelques années, ou du moins, ces récents mois. Des hommes accablés et essoufflés par les conditions de vie et de travail de plus en plus précaires. Cerise sur le gâteau, ces hommes des médias se suivent l’un après l’autre pour rejoindre le Créateur. En l’espace de quelques mois, le monde de la presse déjà peu enviable, a enregistré 8 décès successifs. Des départs tragiques aux départs silencieux, les détenteurs du 4ème pouvoir semblent avoir perdu tout pouvoir. 

La Rédaction

Oui ! La plupart des journalistes du Bénin ne vivent plus ; ils survivent. Ceux encore qui n’ont plus d’énergie, succombent aux conditions de vie et de travail indignes de leur profession. Laurent Djigui promoteur du quotidien  »L’engagement », Éric Sounouvi, Directeur de Publication de « Dunia Infos », Firmin Adihou du quotidien « Djakpata », Barthélémy Sochinou de Couffo Fm et de Gasu Fm, Mohamed Zoulkaneni de l’Ortb Parakou, Marie-Thérèse Gomez Gonsales retraitée de l’Ortb, Romain Toï, Directeur de Publication de  »L’autre quotidien » et pas plus tard que le 22 juillet 2024, François Xavier Noumon de E-Télé. C’est là le bilan des soldats de l’information rappelés à Dieu, dont la plupart, dans la fleur de l’âge.

 »Courte maladie » ou « accident de circulation » sont les motifs dominant de ces rappels brusques. L’immortalité n’a pas certes, élu domicile chez les journalistes béninois, mais comment se soigner quand on peine d’abord à manger convenablement à sa faim ? Avec quels fonds se soigner lorsqu’on survit au quotidien ? Comment être concentré au volant quand on pense à quoi manger à la maison avec sa famille ? Loin d’être une victimisation, le sort des journalistes est de plus en plus complexe. Cette corporation qui se bat corps et âme, a des conditions de vie et surtout de travail, peu enviables. Si le secteur du privé embauche le plus grand nombre de journalistes et techniciens dans la profession, il est constaté que ces privés s’étouffent avec les employés.

Des réformes annoncées aux multiples questions des députés, il est clair qu’il faut une forte thérapie pour sauver tout une profession au bord du gouffre. L’installation de la nouvelle mandature fait renaître l’espoir d’un lendemain meilleur pour la presse béninoise. Qui vit d’espoir ne mourra pas de chagrin dit-on !

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