Daabaaru TV en direct
Revenir à l'accueil
Décès tragiques du ministre Kouaro Yves Chabi et du préfet Firmin Kouton: ce que le Tofâ n’a pas dit à l’opinion publique 

Décès tragiques du ministre Kouaro Yves Chabi et du préfet Firmin Kouton: ce que le Tofâ n’a pas dit à l’opinion publique 

Le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle Kouaro Yves Chabi a péri la soirée du jeudi 20 février 2025, dans un accident de la circulation survenu à Badékparou à quelques kilomètres de Parakou. Quelques jours après, le mardi 25 février dernier, le Préfet du département du Zou Firmin Kouton est passé de vie à trépas suite à une crise. Ces décès tragiques successifs inquiètent les populations compte tenu des personnalités mortes. Et l’on se demande ce qui s’est passé pour que ces drames ne soient révélés par le Fâ en janvier dernier.

Wilfried AGNINNIN

Le Tofâ de janvier 2025 n’a pas révélé les décès tragiques et prématurés des autorités au sommet de l’État. Une faille béante qui fait douter sur la crédibilité de l’oracle.

En effet, les prêtres du Fâ ont annoncé à l’occasion des Vodun Days que le signe Fu-Yèku guidera les grandes orientations spirituelles et symboliques du Bénin pour l’année 2025. Selon les interprétations du professeur Mahougnon Kakpo, Président du comité des rites Vodun, ce signe symbolise la protection, l’invincibilité et la prospérité pour la Nation. «Fu-Yeku postule que, l’intrépide, je suis au seuil de la demeure paternelle. Aucune menace ne peut ébranler l’intrépide positionné au seuil de la demeure paternelle», avait-il rassuré. Il a également précisé que ce signe annonce que les dangers menaçant les nations seront vaincus au Bénin. «Ce signe révèle que le piment peut vieillir pendant 41 ans dans une bouteille, mais que l’œil ne pourra jamais parader devant lui», a-t-il ajouté.

De toutes ces explications qui semblent être codées, il n’avait pas été annoncée la mort des grandes autorités du pays. Pourtant, le Fâ est un instrument qui guide et oriente sur des évènements du passé, du présent et du futur. Si ces événements malheureux avaient été révélés par les prêtes du Fâ, les dispositions pourraient être prises pour conjurer le mauvais sort, même si la volonté de Dieu sera faite.

Aujourd’hui, bon nombre de béninois ne croient plus aux révélations de Tofâ, parce qu’ils se disent que les interprétations faites du Fâ ont une connotation politique et non spirituelle comme le veut la tradition. Ainsi, la question de l’indépendance et de l’impartialité lors des interprétations du Fâ se pose toujours. Un travail doit être fait à ce niveau pour donner une certaine crédibilité au Tofâ.

En attendant, le ministre Kouaro Yves Chabi et le préfet Firmin Kouton sont déjà à l’au-delà. Ce qui est encore faisable par le Tofâ pour le reste de l’année 2025, peut être fait pour limiter les drames et autres incidents.

Vous avez des critiques ou suggestions sur notre nouveau site web ? Écrivez-nous