Autrefois considérée comme « les oubliés de la République », la région de Kouandé, Kérou et Péhunco (2Kp) vient d’être réellement coupée du reste du Bénin. Suite aux fortes pluies qui s’abattent dans la région septentrionale, l’axe Djougou-Péhunco-Kérou n’est plus accessible. Un camion chargé ayant eu une panne à hauteur de Soaodou dans la commune de Péhunco a bloqué le passage empêchant les véhicules à 4 roues de passer. Il est très difficile pour les motocyclistes même de traverser cet endroit très dégradé.
Plus qu’une souffrance, les populations de Kouandé, Kérou et Péhunco (2Kp), vivent un enfer sur terre au niveau de leurs différents axes routiers. Toutes les routes d’accès à cette région n’ont jamais reçu un millimètre de bitume depuis les indépendances. C’est la croix et la bannière toutes les saisons pour rallier ces trois communes qui contribuent pourtant activement au budget national à travers une forte production cotonnière et céréalière. Ce calvaire se transforme en enfer en saison pluvieuse où l’érosion dégrade davantage les routes et l’eau de pluies emporte les rares infrastructures de franchissement vétustes réalisées parfois par les populations elles-mêmes.
La situation très ahurissante qui semble pourtant ne pas préoccuper les gouvernements béninois depuis l’indépendance, frise de l’injustice, de la négligence et révolte à la limite. Les populations de cette localité se demandent si elles sont aussi des béninois au même titre que celles des autres régions du pays qui bénéficient des infrastructures routières, d’assainissement et autres.
L’urgence est une fois encore signalée et la réaction du gouvernement attendue.
Barnabas OROU KOUMAN BOK