Il ne fait d’ombre d’aucun doute que presque tous les partis politiques au Bénin, sont confrontés à un diktat commun. La transhumance politique décriée entre temps par les acteurs eux-mêmes, a encore fait surface sur l’échiquier politique national. Ainsi, le nouveau code électoral voté par le parlement béninois en 2019 censé guérir la plaie qui ternissait l’image du paysage politique béninois, semble être inefficace face à cette situation malheureuse.
En effet, depuis quelques temps, l’on constate avec amertume des démissions en cascade au sein des formations politiques notamment celles de la mouvance présidentielle. Le Bloc Républicain (Br), le Mouvement des Elites Engagés pour l’Emancipation du Bénin (Moele-Bénin) et l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn) sont les principaux partis de la mouvance présidentielle touchés par ce vent violent qui souffle sur le paysage politique béninois. Alors, l’ambition du chef de l’Etat Patrice Talon qui est de faire disparaitre les clubs électoraux pour les grands rassemblements ne semble t-il vouée à l’échec ?
Le cas le plus préoccupant, ce sont les deux principaux partis soutenant les actions du gouvernement dont le Bloc Républicain (Br) et l’Union Progressiste (Up). Si ces formations politiques se livrent à ce jeu insipide sans vergogne quand le chantre de la rupture est encore au pouvoir, qu’en sera-t-il lorsqu’il ne sera plus aux affaires? Ces comportements peu honorables qui s’observent sont les signes avant-coureurs que ces deux partis de surcroît porteurs de la réforme du système partisan, n’auront pas un avenir agréable au lendemain du régime de la rupture du président Patrice Talon. Ainsi, le Bénin reviendrait sur ses anciennes habitudes avec une kyrielle de partis politiques sans une vraie idéologie.
Daniel KOUAGOU
