Le Bénin hissé au firmament des grandes Nations résolument tournées vers la digitalisation. C’est le sens du décret portant modalités d’octroi du label start-up aux micros, petites et moyennes entreprises et les droits et obligations y relatifs adopté par le chef de l’Etat. Cette matérialisation de la volonté du gouvernement vient relancer et booster le secteur du Numérique au Bénin. Lire le communiqué de presse y relatif.
S.A.A
L’adoption du décret est l’aboutissement d’un long processus démarré en 2018, avec l’initiative du Bénin Startup week qui a consisté en une série de visites de startups béninoises qui proposent des solutions innovantes dans l’écosystème numérique béninois. Ces visites ont permis de mieux connaître leurs solutions, leurs produits, leurs services et de s’imprégner de leurs réelles difficultés et de certaines réalités de nos startups. En effet, en phase de démarrage ou de développement, une startup a besoin d’être accompagnée sur les plans technique et financier, afin de faire face aux défis de l’innovation. La principale difficulté pour ces types d’entreprises (startups ou Micros, Petites et Moyennes Entreprises) consiste à convaincre des partenaires financiers (banquiers, investisseurs, business-angels). Les différentes dispositions relatives à la promotion et au développement des entreprises quoiqu’elles prennent bien en compte des mesures pouvant bénéficier à ce type d’entreprises, manquent de définir un cadre applicable aux besoins spécifiques de ces dernières.
L’adoption de ce décret permet d’offrir un cadre règlementaire propice à l’identification et à la labellisation des startups béninoises, pour accompagner leur croissance économique. Il vient notamment renforcer le dispositif mis en place par le Gouvernement pour créer un cadre favorable à l’entrepreneuriat, notamment avec la création d’un guichet unique de promotion des petites et moyennes entreprises, afin d’offrir un mécanisme de financement adapté. En effet, l’analyse du parcours des startups révèle, quelle que soit la phase à laquelle elles sont (idéation, croissance ou accélération), qu’elles ont des problématiques qui tournent majoritairement autour de l’accès à l’information, l’absence d’un cadre juridique propice aux entreprises à forte croissance, 1’accès au financement public et privé, l’accompagnement dans la gestion et le développement des entreprises, la fiscalité et 1’accès aux équipements.
Notons que le label « start-up » n’est octroyé qu’aux entreprises ayant la qualité de micros, petites et moyennes entreprises. Des sessions d’échanges, sont prévues dans les prochains jours avec les différents acteurs de l’écosystème, afin d’assurer la vulgarisation du décret pour une meilleure appropriation.