DIVISION ENTRE LES FILS DE TCHAOUROU : Boni Yayi, la clé de la réconciliation

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Les fils et filles de la commune de Tchaourou se sont retrouvés le samedi 19 juin dernier à la maison des jeunes de la commune pour un forum sur la réconciliation et la cohésion sociale. Ce forum avait pour but, de ramener de façon définitive la paix et la cohésion sociale entre toutes les filles et tous les fils de Tchaourou d’une part, et de créer un climat de quiétude et de vie paisible pour tous ceux qui y vivent, travaillent et entreprennent d’autre part. Mais chose surprenante, l’ex président Boni Yayi n’était pas présent et ne s’était même pas fait représenter à ce forum. Une absence qui a étonné plus d’un lors de ce forum de réconciliation. Comment peut-on retrouver la paix si l’homme autour de qui les violences ont vu le jour n’est pas impliqué ?

Point n’est plus besoin de rappeler que l’ancien président Boni Yayi est contre les réformes du président Patrice Talon. Déjà, depuis la réforme du système partisan, qui, selon le président Yayi est mal conçue. Conséquences, les élections législatives d’avril 2019 se sont déroulées sans aucun parti de l’opposition. Ainsi quelques jours après, certaines communes du Bénin dont Tchaourou ont été le théâtre des actes de violences sans précédent. Inutile de rappeler les dégâts. Les mêmes actes se sont répétés lors de la récente élection présidentielle du 11 avril 2021. Le comble est que les populations de la commune de Tchaourou n’ont pu effectuer leur devoir civique, sous prétexte que des partis politiques de l’opposition ont été écartés de cette joute électorale. Plus besoin de raconter tout ce qui s’était passé à Tchaourou pendant cette période.

Alors, au regard de ces faits, s’il faut organiser un forum de réconciliation sans l’implication de l’ex président Boni Yayi, il y a de quoi être pessimiste quand on sait que les violences ont vu le jour pour l’amour qu’une frange de la population de Tchaourou a pour l’homme. C’est presque perdu d’avance. Et il faut condamner le silence coupable du président Yayi.

C’est possible que les organisateurs n’aient pas eu la clairvoyance de faire appel au chef d’Etat. Mais, ce serait encore plus déplorable de constater le silence de l’ancien homme d’Etat. La situation qu’ont traversée les populations de Tchaourou n’est pas seulement liée à une mésentente entre elles, elle va au-delà de cette observation. Le gros problème se situe entre les présidents Yayi et Talon. Ils sont pratiquement les seuls à ramener la paix à Tchaourou.

Mais qui doit tendre la main à l’autre ? C’est bien sûr le président Yayi Boni car, en premier lieu, il s’agit de sa commune. Ensuite, le président Patrice Talon a déjà exprimé sa volonté de faire la paix avec son prédécesseur. La preuve de ses propos lors de son passage dans la commune à l’occasion de sa tournée nationale de reddition de compte. Alors, pour le développement de la commune de Tchaourou et pour un retour définitif de la paix, Yayi doit mettre son égo de côté, sans quoi, son silence enlisera davantage la commune dans l’instabilité. Chose que les filles et fils de la commune ne souhaiteraient surtout pas. Il faut conjuguer les efforts pour un retour total de la cohésion.

Boni Yayi a donc la balle dans son camp, car la clé de la réconciliation se trouve dans ses mains.

Wahabou ISSIFOU

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