La promotion et la protection des droits de l’enfant en République du Bénin étaient au cœur d’un atelier de plaidoyer ouvert mercredi 9 septembre dernier à Bénin Royal Hôtel de Cotonou. C’est en présence de plusieurs députés et du représentant résident de l’Unicef au Bénin que la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé Mèwanou, a procédé à l’ouverture de l’atelier.
Le Bénin se démarque par ses réalisations en faveur des droits de l’enfant au Bénin depuis la ratification de la Convention relative aux Droits de l’Enfant en 1990, se félicite Dr Claudes Kamenga, représentant résident de l’Unicef au Bénin. L’accès aux services de base en particulier dans certaines régions rurales demeure un défi et constitue un obstacle majeur pour l’épanouissement et le développement holistique de l’enfant, a-t-il fait remarquer.
Les résistances constatées et notées en ce qui concerne la promotion, la protection des droits de l’enfant et la répression de leur violation s’expliquent par la survivance de certaines pratiques coutumières hostiles à l’épanouissement des enfants. La 8ème législature va œuvrer pour que le parlement s’inspire des fruits issus de l’atelier pour mieux assumer sa responsabilité, a annoncé le représentant du Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Orden Alladatin.
Les droits de l’enfant font partie intégrante des droits de la personne humaine qui entrent dans le champ d’actions du Parlement et de nombreux efforts sont consentis par le gouvernement et ses partenaires afin de construire un système efficace de protection de l’enfant, a déclaré la ministre des affaires sociales. Selon Véronique Tognifodé, 91% des enfants sont victimes de violences physiques et psychologiques, 1 fille sur 10 est mariée avant l’âge de 15 ans, 3 filles sur 10 avant l’âge de 18 ans, 1 enfant sur 3 est victime d’exploitation économique et 52,5% sont impliqués dans le travail. Elle a invité les parlementaires à inverser la situation.
Spero A. AKOVOGNON