EDITO : 2018-2019, une année scolaire de tous les dangers ?

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EDITO
2018-2019, une année scolaire de tous les dangers ?

L’année scolaire 2017-2018 aurait été l’une des plus perturbées dans l’histoire de l’éducation au Bénin. Elle est fortement agitée par une grève tonitruante parsemée de rebondissements les plus spectaculaires. Au finish, le génie béninois a triomphé et les deux parties à savoir gouvernement et syndicalistes ont fait la paix des braves avec un goût amer pour bon nombre d’apprenants et parents d’apprenants. Déjà, on peut se frotter les mains que l’année scolaire ait été sauvée. Cependant, il y a encore des points d’ombre qui ne rassurent pas forcément le commun des béninois n’étant pas dans le secret des dieux par rapport à l’année scolaire qui s’annonce déjà à grand pas.
L’accalmie qui règne dans le monde de l’éducation jusqu’à présent semble être le signe d’un orage qui se profile à l’horizon. Puisque les points de revendication de nos chers et braves enseignants lors des derniers mouvements de débrayage étaient restés presqu’intactes. Au moment où tout le monde s’attend à la reprise des négociations avant la reprise des cours, on a l’impression que les ministres en charge de l’enseignement ne perçoivent pas pour le moment l’importance d’un dialogue par anticipation. Soit, peut-être que ces messieurs à tête bien pensante préparent loin de tout regards la panacée qu’il faut pour tous les maux de l’enseignement au Bénin.
Mais à y voir de près, il y a de quoi s’inquiéter. Surtout avec les derniers événements qui ont lieu dans le secteur des enseignements maternel et primaire ces derniers jours, on se demande ce que cachent les mesures annoncées tout dernièrement par le ministre Salimane Karimou. Ces mesures donnent un peu du froid dans le dos. Déjà le ministre annonce d’éventuelles sanctions à l’encontre des instituteurs qui ont choisi de boycotter l’évaluation initiée par leur ministre de tutelle. Ces instituteurs manifestent des inquiétudes bien fondés peut-être lorsqu’ils tournent un curieux regard vers les pays voisins dans lesquels ces genres d’évaluation ont eu lieu. La sanction infligée aux instituteurs qui n’ont pas pu tirer leurs épingles de ce jeu d’évaluation n’était pas reluisante dans ces pays voisins. Conscient de la solidarité qui a toujours régné entre les enseignants des trois ordres d’enseignement au Bénin, on a de quoi craindre une année scolaire de tous les dangers au cas où le ministre joindrait l’acte à la parole.

Barnabas OROU KOUMAN

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