Les chemins de fer ont largement contribué au développement du Bénin malgré la vétusté des équipements. Depuis plusieurs années, les béninois ont été habitués à cette forme de trafic qui a permis à bon nombre de cadres de parcourir les contrées du pays à l’occasion de leurs affectations. Le train et les rails, deux éléments indissociables qui se meurent, sinon, qui sont décapités sur l’hôtel de la rupture.
L’Organisation Commune Bénin-Niger (Ocbn), faîtière des rails est désormais du passé. L’Organisation nationale qui faisait la renommée du pays, liquidée par le régime et son partenaire privilégié pour cause d’ardoise financière de taille. Une liquidation autorisée par le parlement béninois et dont la ligne ferroviaire Cotonou-Niger est projetée à la concession forcée.
En effet, apprend-t-on, les objectifs assignés à l’organisation commune n’ont pas été atteints, en dépit des investissements de taille apportés à la faîtière depuis sa création en juillet 1959. L’appel à une liquidation dans un contexte où les travailleurs de l’organisation attendent toujours leurs arriérés de salaire semble être criminel.
Cette dislocation de l’Ocbn entraînera, a-t-on appris, la mise en œuvre d’un projet de boucle ferroviaire ouest-africain. La préservation des institutions ayant marqué la vie d’une Nation devrait être la priorité. L’Etat doit cependant avoir à l’esprit, l’intérêt général. L’organisation commune Bénin-Niger définitivement ensevelie au grand dam de ses travailleurs.
Spero A. AKOVOGNON
