ÉDITO : Ajavon derrière un fauve édenté !

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Depuis la fameuse affaire dite 18 kg de cocaïne pure, l’homme d’affaires béninois et ancien allié politique de Patrice Talon, Sébastien Ajavon s’est engagé dans un bras de fer sans fin avec l’État béninois. Ainsi, exilé en France pour échapper à la lourde sentence prononcée par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme, le président du parti l’Usl se voit obligé de faire recours à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Cadhp) pour assouvir sa soif d’un triomphal retour au bercail. Un rêve qui tarde d’ailleurs à se réaliser.

Alors, au moment où l’homme d’affaires essuie des échecs sur toute la ligne devant la justice de son pays, la cour d’Arusha ne cesse de multiplier ordonnances et arrêts pour condamner l’État béninois qui semble être frappé d’une surdité mythique. Ainsi, ces arrêts et ordonnances de la Cadhp n’ont, pour l’heure, d’effet que pour satisfaire la passion des fanatiques du philanthrope béninois, produisant une joie éphémère. Pourtant, Ajavon ne tarit pas d’inspiration en matière de griefs à porter devant la cour d’Arusha contre le Bénin.
En ce moment, son parti n’a pas pu se conformer aux nouvelles lois en vigueur au pays, ce qui entraîne d’office son inexistence juridique. Or, tous les vieux partis politiques hostiles à Talon se sont vaille que vaille mis au pas pour continuer la lutte politique face à un pouvoir rouleau compresseur. C’est alors que le magnat de la volaille au Bénin entrevoit « d’énormes préjudices » pour sa personne si les communales du 17 mai prochain se tenaient dans les conditions actuelles. Ce qui a amené son rempart d’Arusha à ordonner le sursis de l’organisation de ces joutes. Une injonction à très faible chance d’exécution avec le pouvoir de la rupture qui a même bravé la terreur de la Covid-19 en maintenant le scrutin.
C’est à croire donc que finalement Sébastien Ajavon n’a trouvé qu’un bras fictif pour contrer Patrice Talon. Puisque la Cadhp étant dépourvue de tout pouvoir coercitif comme une hyène édentée, le respect de ses décisions reste facultatif face à la souveraineté des États.

Edouard ADODE

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