EDITO : Au-delà du “consommons local”

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Le chef de l’Etat Patrice Talon avait déclaré lors de sa tournée nationale de reddition de compte à Parakou le 12 novembre 2020, qu’il n’était pas prêt à construire des industries ou usines de transformation des produits locaux. Le président Patrice Talon, grand économiste de son état n’a pas vu l’intérêt de construire des usines. Il n’a peut-être pas compris que la plupart des pays développés qui se sont hissés au sommet de la production et la transformation de leurs produits, ont pu atteindre ce niveau grâce à la mécanisation et la construction des firmes industrielles.

Le “consommons local” a toujours été chanté et lorsqu’il faut faire l’état des lieux, on s’en rend compte que le Bénin a encore du chemin à parcourir. Presque tous les produits consommés au Bénin sont des produits importés. Mieux, les produits béninois n’arrivent pas à être acheté par le citoyen lambda béninois, tout simplement parce qu’ils coûtent chers. Pas d’industrie pour transformer notre coton qui est d’une qualité supérieure, notre huile d’arachide, le pagne tissé coûtent les yeux de la tête. Le Bénin est dans l’impossibilité de fabriquer du biscuit, de bonbons, de chewing-gum et autres. Les sachets plastiques écologiques fabriqués au Bénin ne satisfaits même pas un tiers de la population. Ça fait réfléchir.

L’état central doit aller au-delà des simples accompagnements à l’endroit des producteurs. L’état lui-même doit produire et transformer avant d’exporter. L’Etat doit suffisamment investir dans la construction des usines et industries de transformation. Toutes les matières premières ne peuvent être vendues hors du pays et que les citoyens en rachètent à un coût plus élevé.

Le “consommons local” chanté partout doit quitter son état embryonnaire. Et ceci grâce à l’industrialisation, seule alternative pour atteindre le sommet afin d’éviter que tout soit importé. Cela prouvera qu’on est vraiment indépendant.

Wahabou ISSIFOU

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