EDITO : Au nom du père et du fils !

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Au nom du père et du fils !

La communauté chrétienne du Bénin a fêté de manière particulière la résurrection du Christ. Puisqu’en raison de la Covid-19, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont été glorifiés dans les familles loin des bancs des églises qui, pour l’heure, sont en compagnie de la poussière sous le regard impuissant des prêtres et pasteurs qui se sentent solitaires comme au lendemain de l’enlèvement apocalyptique.
En ce temps, le père de la Nation Patrice Talon et son fils Lionel font parler d’eux pour occuper leurs compatriotes empêchés d’aller se défouler à la plage comme il était de coutume les lundis de Pâques au Bénin. Ainsi, comme une traînée de poudre, la toile a d’abord été envahie par le geste caritatif du jeune Lionel qui, avec un sourire d’espoir teinté de timidité, offre une cargaison de masques aux béninois, histoire de répondre à l’appel du père. Alors, comme ému par ce geste inattendu du fils, le père se mit tout joyeux seul à bord de son véhicule pour un tour de ville peut-être pour mieux s’enquérir de l’ambiance dans laquelle les béninois ont fêté la Pâques marquée par les exigences de la Covid-19 qui tient tout le monde entier au respect.
Surpris au cours de cette promenade solitaire qui n’est d’ailleurs pas une première pour le père, il ravit sans le savoir la vedette au fils puisqu’il s’est fait que le Chef avait oublié de mettre l’un des milliers de masque offerts par son fils au peuple. Cet oubli lui sera très vite notifié par les curieux de la toile comme un geste d’anti jeu qui ne devrait pas venir du Chef qui exige que tous ceux qui sont à l’intérieur du cordon sanitaire, soient masqués à pied, à moto ou à bord d’un véhicule.
Mais, loin des différentes interprétations de la promenade solitaire de Patrice Talon, il est important de saluer le geste du fils qui appelle le père à lui emboîter les pas, si effectivement c’est au nom du fils que l’acte a été posé. Ainsi, comme le réclament certains béninois, le père doit aussi sacrifier publiquement une partie de sa manne financière à l’instar de son homologue malien afin de susciter davantage de bonnes volontés pour sauver le peuple des mains de la Covid-19.
Ainsi donc, comme on ne saurait évoquer le père et le fils sans penser à la troisième personne de la Trinité, l’opération de la première dame ne tarderait pas à venir si elle ne l’a pas encore fait en catimini.

Edouard ADODE

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