ÉDITO : Baglo dans un combat de Titan !

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ÉDITO

Baglo dans un combat de Titan !

Quelle est la superficie du Bénin ? Cette question paraît banale voire stupide aux yeux de tout béninois ayant franchi le cap du Cours Moyen 2 (Cm2) dans de bonnes conditions. Puisque tout le monde sait que la superficie du Bénin était de 112 600 Km² puis elle passa après à 114 763 Km².

Mais l’exactitude de ces chiffres ne cesse de susciter de polémique au vue de l’état dans lequel se trouvent les frontières conventionnelles du Bénin. Ces frontières sont dans un flou qui fait des populations qui vivent dans ces régions, des béninois déconnectés de toutes les réalités du Bénin et sans aucune conscience d’appartenance à la nation béninoise. Puisque les populations de ces régions frontalières ne voient pratiquement aucun symbole de l’État sur leur territoire, elles utilisent la monnaie du voisin de l’est, et leurs enfants fréquentent les écoles implantées sur le territoire du voisin de l’est.
Une situation qui est souvent à la base de l’émiettement du territoire béninois par ces voisins limitrophes en plus de la marche de l’océan vers la terre ferme. Cette situation qui perdure depuis le temps de la colonisation était un véritable signe de l’effritement de la souveraineté de l’État béninois.

Face à cette question, l’instauration de l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (Abegief) est salutaire. Ainsi, Marcel Baglo président de l’Abegief ne cesse de multiplier des actions pour sauvegarder et récupérer ces portions du Bénin perdues dans les autres États limitrophes. Un véritable travail de fourmi à effet boule neige qui mérite d’être salué.

Ainsi, vaille que vaille l’Abegief de Baglo gagne chaque jour des kilomètres de terre qui s’ajoutent au reste du Bénin. Dans son dernier exploit, une quinzaine de localités autrefois perdues sont revenues dans le giron de l’espace géographie béninois. Une prouesse qui doit susciter des actions d’encouragement à l’endroit de Baglo et son équipe. De même, chaque béninois animé d’un esprit patriotique doit pouvoir penser i’staller des structures dans ces régions afin d’être utile aux concitoyens longtemps oubliés par l’État central.

Edouard ADODE

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