Les béninois se préparent à battre campagne pour le compte de l’élection présidentielle du 11 avril prochain. Une mobilisation humaine qui ne sera pas sans conséquence sur la santé des populations. En effet, faut-il le préciser, à l’occasion des campagnes électorales, les citoyens concernés et en âge de voter prennent d’assaut les artères et autoroutes pour aiguiser et montrer à l’opinion la force qui caractérise l’idéologie de leurs candidats. Sur le sujet, des séances s’enchaînent, les rencontres infortunes s’initient pour conquérir les indécis à la cause de tel où tel candidat.
Dans la pratique, le respect des gestes barrières n’est pas une priorité. La distanciation sanitaire n’est jamais respectée. Au contraire, les populations s’agglutinent drainant du coup, un monde indéchiffrable. Avec la propagation de la pandémie du coronavirus, au-delà des appels et messages gouvernementaux, chaque citoyen devra pouvoir prendre la mesure de la situation. Le port systématique des masques frontaux devrait être une exigence afin de circonscrire la Covid-19. Les regroupements et traversées d’une localité à une autre devront être priorisés afin de limiter les risques de contact permanent.
La campagne électorale pour le compte de la présidentielle prochaine sous forte influence de la situation sanitaire actuelle devrait être méthodique, organisée et coordonnée avec des mesures hardies pour limiter au maximum, les contaminations. En l’état, les chiffres pourraient monter d’un cran à l’issue du processus électoral. Les sensibilisations devraient aussi continuer pour permettre aux uns et aux autres de prendre conscience. Les gels hydro alcooliques et les masques frontaux devront être convoyés dans les différents états-majors pour leurs distributions. Ces choses faites, il n’y aura aucune raison qui pourra justifier une campagne électorale réussie en dépit de la forte propagation du coronavirus.
S.A.A
