EDITO : Caution payée !

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Les fils et filles de la commune de Ouidah, ont réussi à accrocher le chantre de la rupture. Pour le compte de la présidentielle du 11 avril prochain, Ouidah paie la caution de leur fils, l’actuel président de la République, Patrice Talon. Une action en mode au Bénin depuis 2016 toujours avec le maître de la rupture, qui a vu le jeune Oswald Homéky et ses compagnons lui offrir sur un plateau d’or, sa caution à l’élection présidentielle. Les auteurs de ce geste symbolique, voudraient ainsi permettre à un homme de poursuivre disent-ils, ses actions à la tête de l’Etat béninois. Un fait qui reste cependant diversement apprécié par la classe politique nationale, mais aussi par les internautes en raison de la bagatelle somme mobilisée. En effet, il n’est pas superflu de rappeler que, le chef de l’Etat n’a manifesté aucun geste de secours à l’endroit de ses soutiens. Cet appui spontané et volontaire, est la preuve de l’acceptation des réformes entreprises par le régime, estiment certains observateurs.

En état délabré, Ouidah, mérite plus d’attention de la part de ses fils et filles, aujourd’hui cadres de la République. Cette somme pourrait servir à mettre les jeunes au travail, à construire et équiper les hôpitaux et écoles dans la commune, à appuyer les coopératives de femmes et d’artisans pour booster l’économie locale. Malheureusement, l’eau retourne à la rivière. Le geste est salutaire, mais pourra rendre heureux de milliers de jeunes au chômage, qui n’attendent qu’un accompagnement pour retrouver la joie de vivre. Les problèmes existentiels de la commune donatrice et libératrice de la caution dorée, sont énormes et multiformes. Le choix entre la satisfaction des difficultés des administrés et l’estime du premier des béninois, est fait par les personnalités de la commune de Ouidah. Il ne reste qu’aux populations d’en prendre conscience.

S.A.A

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