EDITO : Ce vent de destitution, qui fragilise la rupture !

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Ce vent de destitution, qui fragilise la rupture !

Depuis l’avènement de la rupture et du nouveau départ, bon nombre des communes du Bénin se voient appliquées certaines dispositions de la loi sur la décentralisation, qui étaient restées longtemps inconnues du commun des béninois. Il s’agit des articles 53, 54 et suivants de la loi numéro 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin. Du coup, au sein des conseils municipaux et communaux, on se familiarise aux nouvelles expressions telles que, motion de défiance, destitution, suspension et révocation de maires. Actuellement, de nouvelles communes sont dans l’œil du cyclone. Ainsi, depuis quelques jours, la décentralisation du Bénin est pour la deuxième fois sous le vent violent des menaces de destitution de maires.
Pour rappel, le premier tsunami a soufflé juste au lendemain de l’élection présidentielle de 2016. Aux dires des uns et des autres, il s’était agi d’un règlement de compte, puisque ce vent violent a balayé bon nombre de maires qui semblaient ne pas être en odeur de sainteté avec le nouveau pouvoir qui se mettait en place. Cependant, ce deuxième tsunami qui s’annonce, prête à confusion vu les maires qui sont sur la sellette.
Ce qui semble paradoxal et même surprenant, est que dans certains conseils communaux aujourd’hui agités par ce vent, on remarque une division entre des conseillers de la même chapelle politique se réclamant notamment de la mouvance présidentielle.

Face à cet imbroglio politique, on est à même de se demander à qui profite cette situation ?

 

Comme le disait l’autre, « une maison divisée contre elle-même, ne saurait longtemps subsister ». Ainsi, ces menaces de destitution semblent se présentées comme un signe précurseur d’un probable effritement au sein du bloc qui se réclame être acquis à la cause du chef de l’Etat.
Voilà comment ces politiciens apparemment immatures font la part belle à leurs adversaires politiques pour les échéances électorales de 2019. Ceux-ci pourront facilement pêcher dans cette eau troublée par les becs des oiseaux querelleurs. L’exemple des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe) à l’élection présidentielle dernière en dit d’ailleurs long sur les conséquences des divisions au sein d’une même chapelle politique à l’approche des élections.
Alors, ces conseillers qui se chamaillent pour peut-être des questions de positionnement non avouées, doivent tout simplement s’inspirer de ce passé récent pour ne pas se faire tous ridiculiser lors des prochaines joutes.
Car, en se référent à Voltaire, il est clair que « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Alors, il est temps que la raison puisse prendre le dessus sur l’égo des uns et autres pour que très vite le linge sale soit lavé en famille et non en public. Au mieux des cas, le président Patrice Talon a le devoir d’intervenir pour arrêter la saignée. Cela y va de la concrétisation de son rêve aux législatives prochaines.

Barnabas OROU KOUMAN

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