Dans quelques jours, les béninois se rendront dans les urnes pour l’élection de leurs représentants au sein des conseils communaux et municipaux des 77 communes du Bénin. Ces élections qui ouvriront la voie à un mandat transitoire de six ans afin de permettre l’alignement des mandats pour une généralisation des élections au Bénin à l’avenir.
Au vue de l’actualité mondiale qui reste dominée par la pandémie du coronavirus, le thème de campagne semble être tout trouvé et reste le même d’un parti politique à un autre qu’il soit de la mouvance ou de l’opposition. Ainsi, chaque candidat s’organise à sa manière pour démontrer aux populations son affection et son attachement par des gestes apparemment caritatifs. Par conséquent, l’heure est à la distribution de cache-nez et de dispositifs de lavage des mains aux potentiels électeurs sur toute l’étendue du territoire national sous prétexte de lutter contre la propagation de la pandémie. Le coronavirus se présente ainsi comme une opportunité pour les candidats de se rapprocher de leurs différentes bases. Alors, les populations sont envahies au quotidien par ces gadgets qu’impose la crise sanitaire.
Si les politiciens ont su profiter du Covid-19 au cours de la précampagne, ce mal ne doit pas servir de tremplin pour échapper à la présentation des projets de société qui en réalité sont les véritables arguments à servir aux populations pour solliciter leurs voix. Ainsi donc, les populations doivent rester éveillées pour ne pas se faire avoir par ces politiciens rusés qui savent pêcher en eau trouble. Puisque Covid-19, n’est qu’un ‘’visiteur’’ qui finira par partir alors qu’il y a des problèmes sérieux qui minent le quotidien des populations à la base mais qui sont occultés au nom de la lutte contre le mal de l’heure.
Alors, se laisser séduire par ces actions sans être regardant sur la qualité et les projets de société de ces candidats, serait une erreur grotesque et fatale pour le développement à la base.
Edouard ADODE
