Les centrales et confédérations syndicales passeront d’ici à la fin du mois de décembre, l’ultime test d’autorité et de reconnaissance légale. Depuis plus d’une décennie, les gouvernements successifs ont manqué d’honorer cette échéance électorale syndicale grandeur nature. La rupture des pratiques a poussé le pouvoir en place a définitivement levé un coin de voile sur la fatidique date de ces élections professionnelles.
La compétition paraît cependant rude dans un contexte marqué par une prédation des libertés syndicales où les moyens de lutte dont entre autres les sit-ins, les grèves sont systématiquement proscrits. Les résultats édifiants à l’actif des différentes chapelles syndicales pourraient ne pas répondre. Les époques différentes et les réalités sont loin d’être les mêmes.
Les rivalités et clivages multiples et variés se sont cristallisés ces dernières années avec pour seul but, le positionnement unique et idéologique de telle où telle centrale et confédération. Ainsi naissent des rivalités frontales voire épidermiques qui relancent la question de confraternité en milieu syndical. Des positions tranchées se dénotent en lieu et place de la défense des intérêts des travailleurs.
David et Goliath ne manquent malheureusement pas à l’appel des syndicats. Les centrales et confédérations syndicales les plus représentatives auront du répondant dès décembre 2020. La paix n’est pas que comportement, elle résulte de la consolidation des idées.
Spero A. AKOVOGNON