EDITO : Deux anciens contre un nouveau !

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Deux anciens contre un nouveau !

Les bases de la collaboration entre les deux anciens présidents du Bénin Dieudonné Soglo et Boni Yayi contre l’actuel locataire de la Marina, sont jetées. C’était lors d’une séance de travail entre les deux anciens chefs d’État et leurs militants au siège de Vidolé à Cotonou le mercredi 16 janvier dernier. A la fin de cette séance de travail, les deux parties ont peaufiné leur stratégie de combat pour donner une bonne leçon de moral politique de doyens à une seule et même personne, le président Patrice Talon qui est d’ailleurs considéré comme la bête à abattre à tout prix lors des prochaines joutes électorales.
Cette alliance entre les deux anciens présidents est de bonne guerre dans le contexte des reformes du système partisan en expérimentation dans l’environnement politique du Bénin. Cette mise en commun des forces des deux anciens pères de la Nation pour aller contre ce qu’ils qualifient de dérives du pouvoir de la rupture est à saluer.
Cependant, le vrai motif de ce rassemblement circonstanciel semble être à peine dévoilé aux militants des deux anciens briscards. Car, si le fils chéri de l’ancien maire de Cotonou n’était pas touché par la lutte contre la corruption déclenchée par la Rupture, de même si certains anciens ministres de l’ancien président Boni Yayi n’ont pas de souci avec la justice béninoise dans des dossiers de malversations qui pèsent contre eux ; cette alliance ne pourrait jamais avoir sa raison d’être. Ainsi, bon nombre de béninois ont l’impression que ces anciens présidents défendent leurs propres intérêts et non le peuple.
De même, la force réelle de cette alliance semble être déjà très faible par rapport à la cible. Car, si la cible a eu à prospérer au moment où ces deux hommes avaient tout le pouvoir sans avoir été capables de faire du mal à ce seul homme, ce n’est pas maintenant qu’ils n’ont plus le pouvoir en main, qu’ils pourront l’inquiéter. Alors, l’efficacité de leurs actions contre la cible reste encore à prouver.
Edouard ADODE

Quotidien Daabaaru, le leader de la presse écrite dans le septentrion

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