EDITO : Divorce forcé !

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La présidentielle de 2021 n’a pas fini de nous livrer ses épisodes. Les acteurs politiques de hauts rangs notamment les parlementaires face aux commissaires de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) ont tout craché sans langue de bois. Les positions sont restées trancher face à la décision de l’organe en charge des élections de rendre anonyme le parrainage.

L’assemblée nationale divisée sur la question du parrainage. Les uns estiment qu’il urge de rendre public le parrainage pour rendre fort les partis politiques et les autres par contre défendent son aspect confidentiel. Le tollé incompréhensible et la manière avec laquelle les élus du peuple entendent faire adhérer le peuple dans cette exigence constitutionnelle inquiètent plus d’un.

La Céna a-t-elle annoncé ne fait qu’appliquer la loi telle que votée et adoptée au parlement. Le divorce est né de l’interprétation que fait l’organe en charge des élections au Bénin du code électoral et de la loi fondamentale qui appellent désormais tout présidentiable à réunir 10% du collège des parrains représentés par les maires et les députés. Les choses pourront se compliquer davantage quand on sait que les députés étant au début et à la fin de l’adoption de toute loi pourraient habilement introduire une proposition de loi modificative et complétive.

A cette allure, la présidentielle de 2021 pourra connaître des difficultés majeures. L’opposition est déjà vent debout contre le parrainage et appelle de tous ses vœux à sa suppression. Les potentiels candidats eux-aussi tirent à boulet rouge sur le système de parrainage. Des interventions et contradictions qui annoncent des moments les plus sulfureux pour la démocratie béninoise.

Spero A. AKOVOGNON

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