EDITO : Et l’exode politique reprend !

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Et l’exode politique reprend !

C’est devenu une habitude, que dis-je, une tradition pour les hommes politiques béninois. A la veille de chaque élection, l’on assiste à un exode politique.

A l’image de l’exode rural, celui politique est le déplacement massif des hommes politiques des partis de l’opposition vers ceux de la mouvance. Ce phénomène qui a pour conséquence directe le dépeuplement des partis de l’opposition engendre le surpeuplement des formations politiques de la mouvance. L’on assiste alors au niveau des partis de la mouvance, à des difficultés de choix de candidatures à positionner et bonjour les frustrations, les coups bas et intrigues. Les partis politiques de l’opposition après avoir perdu leurs bras valides, deviennent faibles et éprouvent ensuite les difficultés à exercer efficacement leur rôle de contre-pouvoir.

Ce phénomène ayant la peau dure au Bénin est en cours en cette veille des élections communales et municipales.  Ainsi, l’on assiste à des divorces inattendus, des alliances inimaginables et des mariages incestueux. Ici la moralité et le passé de la mariée ne comptent pas, l’essentiel étant le mariage qui élargit la famille du polygame.

Et ce n’est pas la réforme du système partisan qui parviendra à bout de ce phénomène, car mêmes les géniteurs de cette réforme, constituent les meilleurs en matière de réception de migrants politiques. Ils se vantent d’ailleurs d’avoir parvenu à provoquer le mouvement migratoire d’un homme politique d’un autre parti vers les leurs.

Ainsi va la politique au 229. Le plus important ici, c’est de parvenir à ses fins peu importe la stratégie, et demain ne semble pas être la fin…

Barnabas OROU KOUMAN

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