ÉDITO
Et pourtant !
Le samedi 23 novembre dernier, certains politiciens béninois réunis au sein de la Résistance à Talon se sont donné rendez-vous à Paris pour passer au peigne fin la gestion du Président. Une gestion qu’ils ont eu à décrier tout simplement parce qu’ils estiment que les réformes de Talon ne cherchent qu’à exclure les opposants des compétitions électorales.
Une initiative fort louable qui a priori devrait permettre à l’opposition de revoir ses stratégies de lutte qui jusque là n’ont produit aucun résultat. Ainsi, les assises de Paris pourraient apporter une nouvelle bouffée d’oxygène à la Résistance qui visiblement manifeste des signes d’essoufflement.
Mais au vue des résolutions de ses Assises de Paris, la Résistance semble lamentablement passer à côté de l’essentiel. Puisque rien de nouveau n’est issu de ce conclave qui a obligé de grands déplacements sur Paris.
Et pourtant, la solution semble être ici. Il aurait tout simplement fallu que ces partis réunis dans la Résistance satisfassent aux exigences des nouvelles lois en vigueur au Bénin pour être à même de contrer le vent de la rupture. Puisque sans avoir une existence légale, tous les combats de la Résistance semblent d’avance être voués à l’échec. Ainsi, le terrain le mieux indiqué pour le combat de la légalisation de ces partis, est bel et bien le Bénin, et non Paris.
Alors, la course vers Paris semble pour le moment inutile en attendant peut-être ses fruits dans les jours à venir. Sinon ce qui a été dit à Paris, pourrait être dit dans les hôtels de Cotonou, de Porto-Novo, de Grand Popo, de Bohicon ou de Parakou et avec plus d’impact sur les militants qui en dépit de tout, constituent le fer de lance de toutes luttes politiques.
Edouard ADODE
