EDITO : Guerre des clans !

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Les béninois assistent depuis quelques jours à une rude bataille concernant la prorogation du mandat de l’actuel chef de l’Etat de 45 jours. Sur la toile et dans les médias, les réactions s’enchaînent les unes suivies des autres et démontrent clairement la position des différents camps à soutenir ou non le principe.
Des différents arguments étayés, l’on retient que le rajout de 45 jours au mandat présidentiel puise sa source dans le fait que le pays se prépare à organiser des élections générales en 2026. Une thèse balayée par le collectif de l’opposition qui évoque déjà l’hypothèse d’un forcing constitutionnel en vue de maintenir l’actuel locataire de la marina.
Le respect des échéances constitutionnelles et l’organisation régulière et à bonne date des élections devraient être la priorité de toute nation démocratique. Tout porte-à-croire que les dés sont pipés à l’avance et cette embrouille n’est que préméditée pour brouiller et embrouiller les pistes. Il n’est pas superflu de rappeler qu’au lendemain de la révision de la constitution opérée le 1er novembre 2019, les députés de la 8ème législature ainsi que le gouvernement et ses affidés ont soigneusement mis sous boisseau le contenu de la loi fondamentale toilettée.
Il a fallu moult réactions avant que le fameux document ne parvienne aux voix finalement autorisées qui ont fini par jeté le masque. Au demeurant, la procédure de révision jusqu’à la promulgation de la loi fondamentale révisée a subit une accélération de croisière. Une procédure hors norme jamais appliquée mais qui a connu une expérimentation grâce à la volonté des acteurs de la chaîne, tous acquis à la cause du pouvoir en place.

S.A.A

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