ÉDITO : Hounnonkpè et Houndégnon diront à Yayi…

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ÉDITO

Hounnonkpè et Houndégnon diront à Yayi…

Les désormais ex généraux Nazaire Hounnonkpè et Louis Philippe Houndégnon ont vécu le jour le plus sombre de leur carrière le jeudi 23 mai dernier. Car après avoir porté pendant plus de trois ans le grade de général, ils se voient rétrograder par une décision de la cour suprême. Ces deux flics dévoués et doués ont reçu la décision de la cour comme un coup de massue sur la tête. Puisqu’au delà des avantages pécuniaires liés à ce grade, le plus difficile à vivre est la honte de l’application de cette décision judiciaire.
Alors, s’il était permis à Hounnonkpè et Houndégnon de voir face à face leur bienfaiteur d’hier Boni Yayi dans la présente situation qui jette de l’opprobre sur leur famille respective, ils lui diront sûrement que son cadeau de 2015 était bien empoisonné. Ils n’hésiteraient pas à lui faire savoir leur déception et leur désolation pour leur avoir attribué injustement un grade qu’ils n’ont peut-être pas demandé. Diront-ils avoir été trahis ?
Si jamais, une occasion réunissait ces trois hommes forts du régime du Bénin Émergent en ce moment, il aura de l’électricité dans l’air. Aucun béninois n’ignore d’ailleurs la dernière démonstration de l’ancien chef d’État au marché Dantokpa qui était prêt à aller dans un corps-à-corps avec un disciple de Hounnonkpè. N’eut été l’intervention d’un jeune brave béninois qui a pu maîtriser le chantre de l’émergence, il aurait flanqué des coups de pugiliste dans le visage du policier agité. Par conséquent, comptant sur sa pleine forme de ces derniers temps-ci, Yayi ne subira pas les balivernes de ces anciens généraux qui ont festoyé quand il prenait cette ordonnance en 2015, sans réagir.
Face à cette situation qui jette du discrédit sur l’ancien chef de l’État qui est une icône pour le Bénin, il serait bien que ceux qui ont eu à donner ce conseil à l’ancien chef d’État soient connus afin que les responsabilités soient situées. Yayi ne saurait commettre cette erreur grotesque, s’il n’a pas été poussé par certains de ses conseillers en matière de sécurité. Car, même si l’ancien Chef de l’État avait bien envie de remercier ces deux flics pour leur dévouement et leur abnégation au service de la Nation, ses conseillers devraient être à même de lui indiquer la meilleure manière, puisqu’étant financier bon teint, il lui serait difficile de connaître toutes les dispositions légales relatives aux avancements dans le domaine sécuritaire et de défense.
La justice doit donc aller au bout de cette action qu’elle vient d’entreprendre.

Edouard ADODE

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