Plus d’écoliers redoublants dans les classes de Ci, Ce1 et Cm1 au Bénin. L’information provient du ministre des enseignements maternelle et primaire, qui par note circulaire adressée aux directeurs départementaux annonce la mesure.
Les enseignants, à en croire la note, sont appelés à évaluer périodiquement les notions enseignées aux apprenants. Seuls les écoliers assidus méritent passage en classe supérieure, précise la correspondance.
La mesure paraît incompréhensible pour la simple raison qu’elle bat en brèche, les efforts fournis non seulement par le gouvernement mais aussi annihile les contributions des partenaires techniques et financiers dans le cadre de la relance du système éducatif béninois.
Comment comprendre que l’État puisse garantir le passage aux apprenants sans le moindre effort ? Cette mesure s’assimile à un encouragement de la paresse. Les classes indiquées sont pour le commun des béninois, les bases réelles d’une éducation assurée. Rater ce niveau constitue sans aucun doute, l’enracinement d’un échec cuisant à l’avenir.
L’éducation béninoise se meurt et mourra d’une mort profonde si la mesure s’applique en l’état. Comme certaines décisions annulées, il n’est pas tard que la réflexion prime sur les sentiments car comme l’a dit Rabelais, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Spero A. AKOVOGNON
