ÉDITO : La bête noire de la rupture !

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ÉDITO

La bête noire de la rupture !

Le gouvernement de la rupture fait des merveilles dans presque tous les secteurs vitaux de la vie publique. Ainsi, à travers de nombreuses réformes, Patrice Talon et son gouvernement ont effectivement redoré le blason de plusieurs corps de métier en instaurant le respect rigoureux des textes. Et dans cet élan, chaque jour un acte est posé pour corriger ou pour instaurer une norme sociale ou politique visant le mieux-être des populations à l’avenir. Bref, en un seul mandat, Patrice Talon est en train de démontrer qu’il est bien possible de « corriger la tête de la tête, le corps de la tête et les membres de la tête », comme l’a souhaité l’artiste avant son départ vers la cité céleste.

Cependant, le pouvoir peine toujours à trouver la panacée à l’éducation nationale qui aujourd’hui se présente comme une épine dans le talon du chef et une véritable bête noire pour la rupture. Certes, la rupture a le mérite d’avoir posé le vrai diagnostic des maux qui minent ce secteur qui, pendant longtemps, a sacrifié des milliers d’enfants du Bénin sur l’autel d’une vénalité honteuse des acteurs qui l’animent. Puisque la conscience d’enseignant a déserté le forum laissant place à une course effrénée à l’argent dans un environnement fait de népotisme, de clientélisme et de corruption pécuniaire et sexuelle. La vacation fut alors instaurée comme une mine d’or pour enrichir directeurs d’établissements publics et censeurs qui pêchaient allègrement dans cette eau trouble sans aucun souci de la compétence et de l’avenir des âmes innocentes dont ils ont la charge. Ce diagnostic étant fait, l’urgence était de trouver des solutions idoines pour sortir l’école béninoise de l’ornière.

Mais jusque-là, aucunes des solutions trouvées ne semblent être à la hauteur des problèmes de l’école béninoise. Pire, la toute dernière qui consiste à établir une base de données d’aspirants au métier d’enseignant, est venue conduire l’école béninoise du purgatoire à l’enfer avec des établissements sans enseignants depuis plus de trois mois. Et c’est après tout ce temps qu’on annonce le recrutement de cabinets privés pour la gestion des enseignants non permanents de l’État sans penser au sort des apprenants qui errent actuellement à longueur de journée faute d’enseignants.
Alors à quand la fin de ce processus pour doter les écoles béninoises d’enseignants afin de rattraper le temps perdu jusque-là ?

Edouard ADODE

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