EDITO : La musique septentrionale infectée !

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Dire que la musique dans le septentrion béninois est agonisante et presque comateuse, paraitrait présomptueuse et péremptoire. Mais c’est pourtant la triste réalité ! Puisque dans cette partie du Bénin, ils sont rares ces artistes dont les noms suscitent d’engouement partout dans le pays tandis que dans la partie méridionale, de jeunes talents naissent presqu’au quotidien ravissant la vedette à leurs aînés dans une sainte rivalité qui donne de la beauté à l’art.
Ainsi, le fossé entre les productions musicales de la partie méridionale et celles de la partie septentrionale est net du double point de vue quantité et qualité. Cette situation s’aggrave au fil du temps, sans que rien ne soit fait de manière concrète pour changer la donne et faire éclore des talents cachés du nord Bénin en dehors de quelques actions timides et mal conçues de certains soi-disant barons de la musique dans cette partie du pays. Et pourtant, ce ne sont pas des talents qui manquent au nord. Puisque si de ce milieu, le Bénin a pu avoir de grands noms à l’instar de Kiri Kanta, Imran, Zouley Sangaré et autres qui ont porté haut l’étendard de la musique béninoise à l’interne comme à l’international, ce serait une grave erreur de penser que le nord est tari de talents.
Il est donc évident que le mal dont souffre la musique dans le septentrion ne saurait être imputé à la nature mais plutôt à certains artistes de ce milieu qui peut-être par peur d’être égalés par de jeunes talents émergents, se font maîtres du terrain laissant de côté le travail et promouvant la médiocrité musicale. Alors, faisant une musique totalement déphasée, ces artistes usent d’un trafic d’influence pour empêcher l’éclosion de vrais talents en exigeant allégeance des plus jeunes qui aspirent à une carrière plus brillante que les leurs. Ce qui du coup plonge la musique septentrionale dans une monotonie répugnante.
Alors, la musique septentrionale a besoin d’une totale libéralisation avec une pluralité de pensée associative basée sur des principes démocratiques immuables.

Edouard ADODE

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