ÉDITO : La sagesse de Tévoédjrè

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ÉDITO

La sagesse de Tévoédjrè

Servir son pays est un devoir et bien le servir est un privilège. Un privilège tout simplement parce que bon nombre des citoyens qui se disent être au service de leur patrie, l’asservissent pour se servir. C’est d’ailleurs ce qui tue la plupart des pays africains où des citoyens s’engagent à servir leur Nation dès leur jeunesse et le font si bien; mais au fil du temps ils tombent dans le péché de la boulimie du pouvoir et restent accrochés aux biens publics comme si c’était un patrimoine privé. Ce qui sape tous les efforts positifs qu’ils ont eu à consentir par le passé.

C’est en cela que le frère Melchior est à féliciter. De son vrai nom Albert Tévoédjrè, il a commencé par servi son pays à la fleur de l’âge. On peut même affirmer sans risque de se tromper qu’il reste le plus jeune ministre que le Bénin n’ait jamais connu. De même, il fut un acteur clé de la conférence nationale des forces vives de Nation de février 1990, un titre qui malheureusement font croire à certains vieux briscards de la politique qu’ils sont irremplaçables sur l’échiquier politique national.

Ainsi, malgré le poids de l’âge, ces derniers continuent par se faire trimballer par leurs petits fils dans les rues de Cotonou prétendant défendre la démocratie ou la jeunesse béninoise. Au moment où certains de leurs anciens compagnons à l’instar d’Albert Tévoédjrè ont compris qu’il faut savoir quitter les choses à temps pour ne pas se faire ridiculiser à la face du monde. Ainsi depuis quelques années Tévoédjrè a savamment opté pour des services religieux et quitter le champ politique afin de permettre à la génération présente de faire ses expériences politiques. Ce qui le rend digne et sage aux yeux de la jeunesse.

Alors, ceux-là qui continuent de se considérer comme des supers citoyens comme ils l’ont effectivement été dans les années 80, doivent aller à l’école de Tévoédjrè et d’autres anciens qui se font consulter pour leurs sages conseils sans pour autant prétendre être des indispensables de la République sans qui le Bénin cesserait d’exister.

Edouard ADODE

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