A la suite de la démission forcée du ministre Jean-Michel Abimbola du parti du cheval cabré, d’autres membres non moins négligeables du parti ont déposé eux-aussi, le tablier. Du Plateau à l’Atlantique, certains membres fondateurs ont annoncé la semaine écoulée avoir quitté le navire pour des raisons de convenance personnelle. Une situation critique qui affaiblit sans langue de bois, la réforme du système partisan savamment mise en œuvre par le chef de l’Etat.
La toile est donc entrée en ébullition à l’annonce de ces démissions qui paraissent incompréhensibles pour les observateurs politiques. En effet, ces démissions en cascade mettent non seulement, à mal la structuration des formations politiques qui en subissent mais aussi, apparaissent comme un échec de la réforme du système partisan. Or, les textes fondamentaux devraient limiter les dégâts, non pas empêcher les uns et les autres d’avoir d’opinions diverses mais régenter les positions.
Face à la saignée qui devient inquiétante et continue, le législateur devra puiser de ses ressources intellectuelles pour limiter la catastrophe. Beaucoup ont estimé que l’avènement de la réforme du système partisan, apporterait une solution aux maux qui ont longtemps miné les partis politiques au Bénin. Il va falloir tirer leçon de cette réforme pour instaurer des mécanismes coercitifs assez contraignants qui amenuiseraient les départs sans fondement au sein des partis politiques. Ces agissements sont aussi le signe de la vitalité de la démocratie.
S.A.A.
