EDITO : La terreur !

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Où iront les maires sortants après les passations de service ? En enfer ou au paradis ? Ce sont ces questions qui taraudent l’esprit de bon nombre de béninois, surtout avec le dernier communiqué du ministre de la décentralisation Alassane Séidou. Un communiqué à travers lequel, il est interdit aux maires d’engager des dépenses, de nommer ou encore de recruter à un poste quelconque en ces périodes de transition.
Ce communiqué en date du 5 juin dernier vise certainement à maintenir les choses en l’état jusqu’à nouvel ordre. Alors, cette décision qui a l’air d’une mesure conservatoire pourra aboutir à un audit express pour voir dans quel état les maires sortants sont en train de laisser la caisse des différentes mairies. Par ricochet, cet exercice permettra de voir peut-être la qualité du travail abattu par chaque maire afin d’en déduire les conséquences.
Ce geste a priori salutaire du ministre Alassane Séidou montre combien le gouvernement de la rupture est soucieux de la bonne gouvernance à la base. Car en ces périodes où 70 des 77 maires du Bénin s’apprêtaient à céder leur fauteuil aux nouvelles têtes élues ; sans la prise de cette décision, certains maires mal intentionnés pourraient engager des dépenses ou des recrutements fantaisistes et inopportuns pouvant mettre en difficulté leurs successeurs.
Alors, il est clair que cette décision du ministre Séidou sème déjà la terreur dans le cœur de certains édiles dont la gestion laisse à désirer. Puisqu’avec le pouvoir de la rupture rien ne passe inaperçu et surtout en matière de gestion des ressources publiques, aucune tolérance n’est faite à qui que ce soit.
Ainsi, à l’allure où vont les choses, plusieurs désormais anciens maires pourront avoir des heures chaudes après leur descente du pouvoir tandis que d’autres pourraient bénéficier des lauriers de la part du gouvernement qui sait primer le mérite.

Edouard ADODE

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