EDITO : L’arc-en-ciel restera toujours arc-en-ciel !

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L’arc-en-ciel restera toujours arc-en-ciel !

Le président Talon vient d’échouer dans son projet de donner une couleur à l’arc-en-ciel national. Comme dans un raisonnement par l’absurde, le chef de l’Etat Patrice Talon a voulu partir d’une fausseté à un principe universellement accepté. Mais sans grande surprise, son projet a échoué. Tel le cri du chat reste inchangeable, personne ne peut donner une seule couleur à l’arc-en-ciel ! D’ailleurs, avant lui, Bruno Amoussou l’avait déjà essayé en vain par la création de l’Union fait la Nation (Un). Donc, il est désormais clair que le président Talon ne pourra plus faire le miracle en ce qui concerne l’uniformisation de l’arc-en-ciel. Le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) a refusé de se laisser phagocyter par une idéologie d’unification des partis politiques au Bénin. Puisque le leader des choco-choco n’a jamais voulu accepter perdre les attributs de son parti, notamment son logo qui est l’arc-en-ciel. Même si le présirécompens Houngbédji est bien convaincu de ce que le Prd ne vaut plus grand chose sur l’échiquier politique national, il a préféré garder jalousement son logo pour assumer ses prochaines débâcles.
Mais ce retrait du Prd de la Dynamique Républicaine doit se présenter comme une opportunité pour les barrons de ce bloc en cours de constitution, car de 1990 à ce jour, la côte de popularité du Prd ne va que décrescendo même dans son propre fief Porto-Novo. Pire, aucune alliance politique avec le Prd n’a remporté la moindre victoire au Bénin. Par conséquent, c’est peut-être la poisse qui vient d’être éloignée des républicains convaincus.
Alors, habitué aux meilleures défaites depuis 1990, le Prd n’entend pas rompre avec cette tradition qui lui est chère. Avec ce retrait tardif dans une atmosphère où la plupart des partis politiques ont déjà fait leur déclaration d’adhésion, il lui serait alors difficile de faire des ralliements pour répondre à cette exigence des 10% des voix, insérée dans le nouveau code électoral. Dans cette situation de dilemme, soit Adrien Houngbédji accepte composer avec l’opposition son ancien marigot, ou soit il fait cavalier seul pour assumer son fiasco de tous les temps.

Edouard ADODE

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