La classe politique nationale notamment celle opposée au régime de Patrice Talon guérit de ses maux et s’est enfin réveillée. A quelques mois d’un tournant décisif de l’histoire politique du Bénin, elle conjugue au passé, les maux qui la minent, qui la traumatisent et qui la hantent. Samedi dernier à l’occasion du lancement d’un mouvement fédérateur des forces de l’opposition, d’aucuns ont appelé à l’unicité des actions.
La présidentielle de 2021 fait courir l’opposition béninoise. Malgré les divergences non encore résolues en son sein, des ténors appellent de tout leur vœu, à conjuguer les efforts pour une alternance crédible. Un appel qui fait douter de la sincérité de chacun des acteurs de l’opposition. Peut-on espérer gagner une élection, qui plus est, une présidentielle si des acteurs clés sont exilés? Peut-on prétendre gagner une présidentielle sans une véritable union des forces de l’opposition? Autant de questions qui taraudent les esprits.
Les unions momentanées et sans convictions aucunes ont toujours été sans effet au Bénin. Les opposants béninois doivent se rappeler de l’addition des forces qui avaient soutenu le candidat Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016. L’histoire est têtue, dit-on. Les forces coalisées de l’opposition doivent cependant garder à l’esprit la sacrée phrase selon laquelle, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La conquête du pouvoir d’Etat en 2021 passe forcément par la réconciliation des forces de l’opposition et un pardon sincère et réciproque de chacun des acteurs pour une union franche et inconditionnelle. Les actions à mener par l’opposition au régime Talon, ne devront plus être que numériques. Il urge qu’il y ait des séances de sensibilisation des populations afin de les convaincre à adhérer à la vision de l’opposition pour un Bénin économiquement stable et prospère.
Spero A. AKOVOGNON
