ÉDITO
Le dos au mur!
Tous les moyens ont été utilisés et toutes les thérapies appliquées pour guérir la Nation béninoise du mal qu’est devenu le pouvoir de la rupture aux yeux de certains politiciens qui en réalité ont été à la base de l’avènement de ce régime. Un régime dont ils voyaient en son chef en 2016, le mal nécessaire pour sortir le Bénin de sa léthargie économique par une gestion rigoureuse axée sur les textes de la République au moment où le clergé béninois suggérait que les hommes d’affaires soient loin de la politique.
Ainsi, constitués en force de résistance, la lutte de ces politiciens s’est très tôt montrée inefficace puisqu’elle est teintée de revendications liées aux intérêts personnels de certains leaders de ce mouvement qui a priori a l’air d’un combat pour la démocratie et l’État de droit. Par conséquent, le peuple a toujours du mal à se retrouver à travers les discours de ces résistants qui en leur propre sein se livrent un combat basé sur la méfiance et la suspicion. Alors qu’ils prétendent combattre un régime méthodiquement organisé et dont chacun des actes même les plus subtiles sont menées avec toute la parcimonie et la finesse qu’il faut pour les résultats bien escomptés. Ainsi, la résistance se voit obligée d’agir à contretemps en posant parfois même des actes qui l’opposent au peuple.
Au finish, après toutes les actions de la résistance pour affaiblir Patrice Talon et son pouvoir, l’on se rend compte de l’effet contraire puisque la résistance s’affaiblit au fur et à mesure, tandis que la rupture continue d’avoir le vent en poupe. Ce qui par ailleurs semble montrer à quel point ces politiciens ont le dos au mur. L’échec du tapage du »Chant d’oiseau » du 10 au 13 octobre dernier en vue d’empêcher le dialogue politique initié par le chef de l’État est l’une des preuves de l’essoufflement de la résistance. Puisqu’en dépit de ce contre dialogue, le dialogue a eu lieu et les fruits s’annoncent déjà satisfaisants pour l’ensemble de la classe politique et pour tout peuple béninois.
Il convient donc aux opposants de savoir qu’en face d’un pouvoir qui allie réflexions, stratégies et actions, il lui faut opposer organisation, anticipation et unité d’actions.
Edouard ADODE