EDITO : Le malheur de Mitokpè…

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Le malheur de Mitokpè…

L’arène politique du Bénin est peuplée de plusieurs espèces de politiciens, notamment des politiciens qui ont connu la conférence des forces de la Nation de février 1990. Aux côtés de ces derniers, il émerge une nouvelle génération de politiciens faite de jeunes. Cependant, au sein de la nouvelle génération de politiciens, peu sont ceux-là qui font montre d’un charisme et d’une affirmation certaine de soi. Dans cette classe restreinte, un jeune se fait bien remarquer tout comme son mentor, il s’agit de Guy Dossou Mitokpè. Le plus jeune des députés de la septième mandature de l’Assemblée Nationale semble avoir fait de son coup d’essai, un coup de maître. En prenant la place de son mentor Candide Azannaï après la nomination de celui-ci dans le gouvernement du Président Talon au poste de ministre de la défense ; Guy Mitokpè s’est immédiatement montré percutant dans ses prises de positions dans les débats à l’Assemblée Nationale. Ce qui augurait un avenir politique radieux pour le jeune député.

Mais, contre toute attente, un nuage noir a commencé par planer sur la carrière politique de celui qui devenait le chouchou des jeunes béninois. Puisque le parti du jeune Mitokpè est aujourd’hui dans l’impasse par rapport à sa participation aux prochaines législatives. Cette situation vient hypothéquer l’avenir du jeune talent politique qui vient à peine d’éclore.

Dans cette aventure ambigüe, on est tenté de croire que le malheur de Guy Mitokpè est d’avoir été le suppléant d’un certain Candide Azannaï qui dans son élan de faire les choses à la manière d’Emmanuel Kant, devient l’incompris de tous les régimes. Ainsi, dans sa fougue contre les injustices sociales, l’homme de Jonquet devient facilement opposant souvent contre son gré. Donc, telle une contamination, Guy Dossou Mitokpè présente déjà les mêmes symptômes que son mentor.

Alors, quelle que soit la situation qui prévaudrait, le mieux qu’on puisse souhaiter à Guy Mitokpè est qu’il ne sombre pas de si tôt dans la politique. Car le Bénin a encore besoin de son courage, de son audace et de sa détermination.

Edouard ADODE

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