EDITO
Le plus dur pour Talon…
C’est fait ! Les partis politiques du Président Patrice Talon ont commencé par voir le jour. Contrairement à ses prédécesseurs, le chantre de la rupture a opté pour la formation des blocs acquis à sa cause, au lieu d’un seul regroupement. En fin calculateur, le Président Talon s’organise donc autrement pour mieux faire.
Maintenant que ces blocs ont commencé par naître contre vents et marrées, c’est alors que le plus dur commence pour le chef de l’État qui définitivement est entrain de mettre sa casquette de politicien. Car, une chose est de susciter ou d’imposer le regroupement des partis politiques, mais l’autre chose est de maintenir ces regroupements après les élections. Le test urgent pour Talon est pour 2019. Il est clair que rien n’est gagné à l’avance en politique, le meilleur et le pire se côtoient au quotidien. L’échec et la victoire se tutoient dans tous les camps. Même si certains pensent qu’il y aura des jeux de ruse pour mettre un K-O. retentissant pour ces élections, l’opposition ne pourra pas se laisser aussi bernée comme un néophyte de la politique béninoise. L’union annoncée des forces de l’opposition est d’ailleurs, un point non négligeable pour contrer toute velléité de ruse pendant ces élections décisives.
S’il arrivait que les blocs de la mouvance n’arrivent pas répondre au critère des 10% des voix selon le nouveau code électoral, ils pourront voler en éclat comme l’Union pour le Bénin du Futur (Ubf) de Kérékou II en son temps. Et ainsi, le fondement de ces regroupements pourrait être remis en cause par l’Assemblée Nationale qui pourra balayer du revers de la main cette fameuse loi qui impose cette condition aux partis politiques.
Alors, le président et les siens doivent batailler dur pour ne pas mordre la poussière devant une opposition qui apparemment est encore timide mais dont les ténors jouissent d’un grand estime auprès des populations.
Edouard ADODE
