ÉDITO
Les durs à croquer ?
Depuis quelques années, la plupart des anciens partis politiques du Bénin tanguent, se déchirent et meurent. Par concours de circonstances, le phénomène s’intensifie avec l’avènement du pouvoir de la rupture, c’est à croire que le nouveau départ est venu avec un ouragan qui tient coûte que coûte à déraciner ces arbres qui faisaient la forêt politique au Bénin.
Face à cet ouragan, certains partis semblent plier, mais refusent de se laisser casser. Au nombre de ces partis qui tiennent à résister aux réformes du système partisan, on notait les Fcbe, l’Usl, le Re et le Pcb. Mais depuis quelques jours, le parti de l’ancien président Boni Yayi a finalement compris qu’il vaut mieux se conformer aux exigences des lois en vigueur que de compter sur la pitié du peuple pour changer les choses. Ainsi, les Fcbe se sont conformées et désormais ont une existence légale.
Aussitôt cette étape franchie, plusieurs langues ont commencé par soupçonner une main invisible qui tenterait de diviser ce grand parti de l’opposition par le récépissé de conformité. Or, ce qui se passe aujourd’hui avec les Fcbe, n’est rien d’autre que la manifestation visible de l’essoufflement des partis qui tentent de résister aux réformes du système partisan au Bénin.
Alors, au lieu que les partis de Sébastien Ajavon, de Candide Azannaï et de Phillipe Noudjenoumè ne continuent de jouer aux durs à croquer, ils feraient mieux de se conformer également aux exigences de loi et le reste pourra venir après. Comme l’a laissé entendre Paul Hounkpè le nouveau secrétaire exécutif des Fcbe, « il faut opposer la ruse à la ruse ». Sans quoi, ces partis mourront par asphyxie sans pour autant rendu service à leurs militants.
Edouard ADODE
