EDITO : L’heure de crever l’abcès de l’école !

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L’heure de crever l’abcès de l’école !

On entend déjà des cris, des complaintes, des soupirs, des grincements de dents au sein de la société. Ceci à cause de l’évaluation annoncée par le chef de l’Etat à l’endroit des enseignants reversés depuis 2008. Cette mesure jette plus de 18 000 béninois dans l’inquiétude ne sachant, pour l’heure, ce qui serait l’issue de cette évaluation qui d’ailleurs sera précédée de la résiliation des contrats de ces travailleurs.

Cette thérapie que propose le gouvernement Talon semble être très amère. Cependant, elle comporte des éléments qui pourront assurer la guérison totale du système éducatif qui jusque là ne forme pour la plupart du temps que des moribonds. Au-delà des craintes des uns et des autres, cette évaluation est d’ailleurs nécessaire pour redonner au corps enseignant toute sa lettre de noblesse comme par le passé.

Les cris et les gémissements de l’heure confirment l’efficacité de cette thérapie qui viendra sauver l’école béninoise. Puisque nul n’ignore les conditions dans lesquelles ces 18 000 enseignants sont devenus Agents Contractuels de l’Etat (Ace). Ces agents ont bénéficié des reversements sauvages qui ont permis l’enrôlement de toutes sortes de personnes avec des profils et compétences parfois douteux, même si dans leur rang, il en existe qui mérite bien de garder la craie. Alors, l’heure a sonné pour faire le tri et permettre aux autres de se mettre aux pas afin d’assurer un enseignement de qualité aux apprenants dans les années à venir.

Certes, la méthode Talon fait planer le spectre d’un licenciement massif, mais face à la réalité de l’école béninoise qui manifeste un besoin sans cesse croissant en personnel enseignant et dont les gouvernants sont bien conscients, la résiliation des contrats constitue simplement une mesure contraignante pour amener les concernés à se soumettre à la volonté du réformateur.

Alors, il n’est plus question de tergiverser ou de nourrir des polémiques infructueuses. Les acteurs du système éducatif doivent accompagner cette initiative du gouvernement afin de permettre l’assainissement du monde des enseignements au Bénin pour le bien-être l’école béninoise qui est jusque là agonisante.

Il est donc clair que Talon est en passe de crever l’abcès de l’école béninoise qui souffre de la qualité de ces acteurs de premier rang que sont les enseignants.

Edouard ADODE

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