EDITO
L’opposition dans le mythe de Sisyphe ?
Depuis les dernières législatives au Bénin, l’opposition semble être condamnée à une tâche qui est en éternel recommencement. Les partis politiques de l’opposition peinent à trouver le bon bout pour leur existence légale.
A quelques jours de la clôture des dépôts des dossiers des partis politiques dans le cadre de ces dernières élections, nul n’ignore tout le tintamarre qui a eu lieu autour de la recherche du consensus en vue de modifier les textes législatifs qui organisent le scrutin. Mais comme si les partis de l’opposition sont condamnés à ne plus exister, les acteurs politiques se sont lancés dans de veines discussions qui finalement ont eu pour conséquence des élections exclusives avec tous leurs corolaires.
Une fois ces élections passées et que le peuple s’attendait à un retour à la normale, c’est alors que le climat de méfiance se renforce avec de part et d’autre des propositions et exigences incongrues qui asphyxient davantage l’opposition qui se sentait déjà essoufflée du fait que ses ténors ont maille à partir avec la justice.
Alors, ce nouveau scénario qui est en cours dans le pays entre les partis de l’opposition et le ministre Sacca Lafia n’a rien de différent de celui d’avant les élections. Ainsi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, sauf en cas de miracle, le Bénin n’est pas encore à la fin des élections exclusives. Par conséquent, les communales et locales prochaines risquent déjà de porter la même étiquette au grand dam de la démocratie béninoise.
Edouard ADODE
