A six mois de la présidentielle de 2021, tout paraît incertain pour la classe politique nationale. Certes, on enregistre une légère course de vitesse au sein des différentes formations politiques mais il manque d’endurance. Les partis traditionnels hésitent encore et peinent à désigner leur candidat. Une véritable insomnie manifestement du à la réforme du système partisan.
Les salles de fêtes, les lieux publics, les salles de conférence vivent pour le moment la traversée de désert. Une situation qui s’apparente à celle qui s’observe au sein des différents états-majors politiques. La peur de subir la foudre populaire notamment des militants et du régime, fait retenir encore des initiatives.
Si c’est vrai que dans la foulée, il n’en demeure pas moins que des candidatures sont suscitées pour briguer à la magistrature suprême. Des individualités qui annoncent résolument le mercato, pour le moment insipide, sans gladiator et aussi sans enjeu. Au cours du weekend écoulé, plusieurs formations politiques, dans la foulée ont fait réunir leurs militants pour des conclaves parfois précipités et non annoncés à la presse.
Selon certaines indiscrétions, la machine sera relancée une fois que le patron de la Marina se serait prononcé sur sa candidature. A l’analyse de cette hypothèse, l’on se demande si les partis détiennent encore leur autonomie voire leur légitimité. Assistera-t-on à une déchirure politique ? Les épisodes charcutants auxquels la classe politique nationale nous a habitués seront-ils au rendez-vous? Autant de préoccupations qui peinent à trouver de réponses à six mois de ce rendez-vous électoral d’envergure.
Pour un régal sans précédent, la classe politique toute tendance confondue doit s’affranchir et se débarrasser de cette tutelle sans identité qui compresse les prémices d’une présidentielle en couleurs. La balle est lancée. Il suffit que les formations politiques la saisissent.
Spero A. AKOVOGNON
